Ibraheem Tiamiyu, de la JCI; “Madagascar possède de nombreux jeunes leaders”

Ibraheem Tiamiyu, le vice-président de la Jeune Chambre Internationale (JCI) pour l’Afrique et le Moyen Orient est actuellement à Madagascar pour une visite officielle. Ayant son siège aux Etats-Unis, la JCI est un réseau mondial de jeunes leaders, âgés de 18 à 40 ans, actif dans plus de 5 000 localités dans près de 115 pays dans le monde. Elle a pour but de former et développer des leaders, notamment des entrepreneurs.

Également entrepreneur, le jeune dirigeant a acquis une grande expertise dans la communication, la formation et le leadership. Il a adhéré à JCI Eko (Nigeria) en 2014, puis il a été élu vice-président lors du congrès mondial fin 2022. Après avoir atterri à Antananarivo, il a accordé un entretien exclusif aux Nouvelles.

Pouvez-vous nous retracer votre parcours ?

J’ai étudié la “language science and technology” au Nigéria. J’ai un diplôme de premier cycle en philosophie, et également un MBA en administration des affaires. J’ai plusieurs certificats notamment en marketing digital. Je suis un entrepreneur et j’interviens dans plusieurs domaines au Nigéria. L’un d’eux est le “business concentration and training”, à travers lequel j’interviens en tant que consultant, généralement pour les petites entreprises pour améliorer notamment leur capacité de développement. Je possède aussi une agence de marketing digital où on aide les entreprises à mieux vendre leurs produits et services sur internet. Je suis aussi à la tête d’une entreprise qui opère dans l’e-commerce au Nigéria.
En quoi consiste la JCI, et pourquoi avez-vous décidé de la rejoindre ?

J’ai assisté à la conférence JCI Afrique et Moyen Orient en 2014, au Nigéria. J’ai aimé ce que j’ai vu ! J’ai vu des jeunes ambitieux, s’entraider, s’entraîner, s’amuser et apprécier le développement personnel et l’entrepreneuriat. Ce qui m’intéresse en premier, c’est le côté “développement personnel”.

La JCI est une opportunité pour les jeunes leaders. Certes, la JCI n’est pas la seule organisation qui peut réveiller les potentiels des gens, mais la différence, c’est qu’au sein de la JCI, on fait en sorte de développer les jeunes et, ensuite, c’est à leur tour de contribuer au développement de leur communauté respective. Nous croyons qu’en développant les gens, on peut facilement développer leur communauté qui deviendra plus durable.

Justement, quelle est la raison de votre visite à Madagascar ?

Ma mission au sein de JCI Madagascar, mais aussi à Maurice, Zambie, Zimbabwe, Ouganda, et en Afrique du Sud est de superviser, de m’assurer que les actions qui sont menées sur places sont en conformité avec le plan d’action élaboré par la direction de la JCI qui est ajusté et revu chaque année afin de faire face aux challenges.

Quelle est votre première impression sur Madagascar ?

J’en ai une très bonne impression  ! En 2018, j’étais à l’Île Maurice et j’ai eu l’occasion de rencontrer des membres de la JCI Madagascar et ils m’ont fait savoir que je serais le bienvenu si un jour je voulais venir à Madagascar. Les gens ici sont accueillants, professionnels et bienveillants et surtout il y a beaucoup de jeunes leaders.

Auriez-vous un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat ?

J’encourage les jeunes à relever les défis. C’est vrai que la Covid-19 a tout emporté. Nombreux sont ceux qui ont perdu leur travail. D’autres ont perdu des opportunités et beaucoup de business ont été détruits. Moi, j’inciterais les jeunes à identifier les besoins au sein de leur communauté et à proposer des solutions adéquates. C’est d’ailleurs la raison d’être de l’entrepreneuriat. Depuis mon arrivée à Madagascar, en provenance de l’aéroport jusqu’à mon hôtel, j’ai aperçu beaucoup d’opportunités que les jeunes peuvent saisir et exploiter. Je vois aussi beaucoup de potentiel dans la production agricole et l’exportation.

D’autres opportunités sont aussi possibles dans le secteur des nouvelles technologies qui pourraient créer plusieurs métiers à Madagascar et même au niveau mondial. Je conseille aux jeunes malagasy de rejoindre des plateformes comme la JCI pour découvrir des opportunités.

Tiana Ramanoelina

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