Déforestation: Madagascar n’a plus que 10% de couverture forestière

Madagascar ne possède plus actuellement qu’environ 8 millions d’hectares de couverture forestière, soit 10% de sa surface, selon le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des forêts, hier.

En 1990, la couverture forestière de la Grande île était encore de 10,762 millions d’hectares, 9,879 millions d’hectares en 2000 et 9 millions d’hectares en 2005.
La pratique de la culture sur brûlis ou «Tavy», les feux de pâturage incontrôlés, la demande en perpétuelle progression de charbon de bois, l’agriculture de subsistance perpétrée par les migrants ainsi que les trafics illicites de bois précieux sont à l’origine de cette déforestation.
Face à ce contexte, reboiser annuellement 75.000 hectares, assurer la sécurisation foncière des terrains de re­boisement, renforcer les actions de lutte contre les feux, pourvoir l’entretien et le suivi des plantations ainsi que renforcer la collaboration avec les Partenaires techniques et financiers (PTF), sont parmi les stratégies de l’Etat malagasy pour reverdir Madagascar. A cela s’ajoute la politique de reboisement de proximité, consistant à faire contribuer la société civile, les fonctionnaires, les enseignants et les élèves, les partis politiques, les gestionnaires d’aires protégées et les corps diplomatiques. Tout cela sans oublier la mise en place de pépinières géantes au niveau des 23 régions.

Journée internationale des forêts
«Des forêts saines pour des populations en bonne santé», tel a été le thème choisi pour la Journée internationale des forêts, célébrée hier. L’impor­tance des forêts dans la vie des humains a été soulevée, notamment en matière de santé de l’environnement, les différentes manières dont elles contribuent à la santé des hommes. Dans ce sens, l’Organi­sation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé hier à Rome une manifestation réunissant des ministres du monde entier. Mada­gascar a été représentée par la ministre de l’Environ­nement, Marie-Orléa Vina. Cette dernière n’a pas manqué de souligner pour l’occasion la biodiversité unique de la Grande île, tout en énumérant les différentes pressions qui menacent cette variabilité biologique ainsi que les solutions prises par l’Etat malagasy face à ce contexte. Des ini­tiatives que le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a saluées et encouragées.

Sera R.

 

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