Comme promis, les trois textes primés au Concours national de littérature dans le cadre du mois de la langue malagasy en 2022, ont été édités et présentés officiellement, hier à la Bibliothèque nationale de Madagascar (BNM) Anosy. Il s’agit de «Nofy Ratsy, Nofy Tsara» de Hobiana Andrianimerina dans la catégorie «nouvelle», «Ody Faty» de Ny Rovako Randriamanalina dans le volet « Roman » et «Ny Bitsiky Ny Vitsika» d’Andry Elra pour le titre de meilleur «Recueil de poèmes».
Une cérémonie symbolique à plus d’un titre. La présentation de nouvelles parutions s’est déroulée, à l’occasion de la Journée mondiale de la poésie, hier.
« Madagascar regorge de nombreux talents et la poésie est l’un des genres les plus prolifiques de l’histoire de la littérature. Tout simplement parce que dès la petite école, nous commençons déjà à donner une expression poétique à nos émotions. L’événement périodique, ‘‘Volana iray, mpanoratra iray’’, constitue justement l’une des initiatives du ministère pour mettre en valeur nos talents littéraires », a souligné Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la culture, qui a remis en main propre leurs livres aux lauréats.
Parmi les ouvrages récompensés, «Nofy Ratsy, Nofy Tsara» de Hobiana Andrianimerina, fait plonge les lecteurs dans les méandres de la vie en société sur fond de conflits d’intérêt, ethnique et politique. « En demi-siècle, c’est une initiative sans pareille de l’Etat, alors que ce genre de concours a fait émerger de grandes plumes, à l’image d’Emilson Daniel Andriamalala, Clarisse Andriamampandry Ratsifandrihamanana, Andry Andraina ou encore David Jaomanoro», a souligné Hobiana Andrianimerina, tout en sollicitant « la mise en place d’un programme de bourse de création littéraire et résidence d’artistes pour rehausser davantage le niveau de la littérature malagasy sur le plan international ».
D’après Hasina Ratsimbazafy, membre du jury, « les centaines de manuscrits reçus lors du concours témoignent de l’intérêt des auteurs envers notre langue maternelle et notre diversité culturelle ».
Joachin Michaël