L’élection présidentielle ne se tiendrait pas avant le mois de novembre, mais 7 mois, ça passe vite, d’autant qu’il reste beaucoup de choses à régler. Pour le moment, on a comme l’impression de se trouver dans une situation ambivalente électorale. A vrai dire, c’est le cas jusqu’à ce que plusieurs zones d’ombre s’éclaircissent.
La Ceni met toutes voiles dehors et donne la cadence tandis que l’Etat semble faire de l’attentisme et rien ne presse, chaque chose à son temps, alors qu’il détient la clé de la poursuite du processus. Il faut le dire, l’Exécutif prend tout son temps avant d’entériner ou pas la proposition de dates à avoir en tête, faite par l’organe électoral. Comme si toutes les conditions ne sont pas encore réunies, faisant que le mécanisme du processus n’est pas encore bien rôdé. Et cette attente fait naître une certaine confusion qui arrange les détracteurs du régime.
Effectivement du côté des opposants, certains jouent la montre et profitent de ce passage à vide, pour mettre les nerfs au régime et à la Ceni, en s’attaquant à des futilités, histoire de se faire remarquer et se mettre en évidence. Ce sont eux qui croisent les doigts pour que la présidentielle n’ait pas lieu cette année, de bonnes raisons pour justifier la nécessité d’instaurer un régime transitoire. D’autres ont déjà pris un faux départ et partent en tournée aux airs de campagne, avant l’heure, sur fond de provocation.
Le processus ne trouve pas son sens et le bon rythme, mettant la Ceni dans une position de désavantage stratégique, obligée de courir plusieurs lièvres à la fois. Il n’y a pas photo, Madagascar entre déjà en précampagne avant l’heure, dans une conjoncture ambiguë avec beaucoup de spéculations et déformations, qui vont encore enfler tant que tout n’est pas réglé comme du papier à musique. Plus que 7 mois et ça passe vite.
J.R