La Haute cour constitutionnelle (HCC) est dans le viseur des opposants politiques qui se rangent derrière leurs députés. Dans une déclaration, hier au restaurant Le Hintsy Ambohimanambola, ils ont remis en question la transparence et la crédibilité de cette institution.
Le grand rendez-vous de l’opposition s’est tenu hier à l’hôtel Le Hintsy Ambohimanambola. Sans surprise, les principaux leaders et candidats pressentis, ont marqué leur présence, à l’mage de Marc Ravalomanana, Hajo Andrianainarivelo et Hery Rajaonarimampianina. Ils sont unanimes pour soutenir les signataires de la motion de censure contre le gouvernement et de déchéance du président de la République auxquelles les juges constitutionnelles ont déjà pris une décision de rejet devenue irrévocable.
«Nous ne pouvons plus accorder notre confiance à la HCC et notre défiance est amplement justifiée, dans la mesure où la HCC est de connivence avec l’Exécutif ce qui n’est pas conforme à la Constitution», a indiqué le député élue dans le district de Vangaindrano, Eléonore Johasy.
Les députés signataires de la motion de censure appellent ainsi leurs confrères, à défendre le caractère sacré» de leur institution et à renforcer les rangs pour exiger le plein exercice des pouvoirs qui leur sont conférés par les électeurs. Ils ont profité de cette occasion pour soulever également le problème de la justice et exhorter les magistrats et juristes à «défendre l’indépendance de la justice et à se dresser contre le sacrilège de la vérité».
Véritable intention
Mais la déclaration des élus de l’opposition composés majoritairement des députés élus sous les couleurs du parti Tiako i Madagasikara (TIM), cacherait d’autres intentions, entres autres, empêcher la tenue de la présidentielle et contraindre le régime en place à mener une concertation nationale en vue d’une transition avant les élections.
«Il est à craindre que les élections ne soient ni transparentes, ni acceptées par tous et que nous nous acheminerons vers une crise compte tenu de notre doute en la capacité de la HCC à juger et à dire le droit en toute équité, en particulier en ce qui concerne le jugement des élection successives et à venir», a signifié l’élue de Vangaindrano.
Tsilaviny Randriamanga/T.N