Les résultats de l’étude de niches fiscales et parafiscales relatives aux ressources naturelles à Madagascar, ont établi les inconvénients des mesures fiscales dérogatoires accordées dans différents secteurs
Selon cette étude menée par le ministère de l’Economie et des finances (MEF), en collaboration avec la Banque africaine de développement (Bad) à travers l’unité d’exécution de projet «Appui à la mobilisation des recettes publiques» (AMRP), en 2019, 579 mesures fiscales ou avantages fiscaux ont été accordés à un certain nombre de contribuables à Madagascar, avec un coût budgétaire de 1.500 milliards d’ariary, soit près de 25% de ses recettes fiscales ou 2,9% de son PIB.
Ces mesures prises pour atteindre des objectifs socioéconomiques, ne permettent pas à la Grande île d’améliorer sa performance fiscalite. Durant une dizaine d’années, le taux de pression fiscale à Madagascar stagnait aux alentours de 11%, largement inférieur à la moyenne africaine qui est de 16,6%.
Madagascar cible actuellement un taux de pression fiscale à 14%. Un objectif tout à fait à la portée de la Grande île. Mieux encore, le pays pourrait même atteindre un taux de pression de 17% à travers une optimisation de la gestion de ses dépenses fiscales, estime le Fonds monétaire international (FMI). A titre de comparaison, le taux de pression fiscale à l’île Maurice est de 21% actuellement et 26% pour l’Afrique du Sud.
Force est de constater que la mobilisation des ressources fiscales et non fiscales à travers différentes réformes, en vue de soutenir ses projets de développement, reste un réel défi pour Madagascar. A ce sujet, la Bad a alloué un financement de 1 million d’Unités de compte au gouvernement malagasy pour la mise en œuvre de l’AMRP.
Riana R.
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