Est-ce vraiment nécessaire de tenir une espace de dialogue dont on peut décrire à l’avance son déroulement et issue, comme en période de crise politique? Avec une allure de m’as-tu vu, les participants invités restent inflexibles et campent sur leur position, n’ayant jamais l’intention de remettre en question leur idée bien ancrée. Frustrés, ils étaient là pour imposer leur présence, leurs opinions et livrer au grand déballage, à la langue bien pendue.
On sait à quoi ils veulent en venir. Ils n’ont pas l’intention d’adhérer au processus tout sachant également que la Ceni n’est pas non plus habilitée à donner une suite favorable à l’ensemble de leurs requêtes. Pour eux, l’idée n’est pas d’avancer, mais de remettre en cause et à plat le processus électoral. Une belle occasion aussi de mettre sur la sellette la Ceni et de lui faire grief. Et plus cette dernière reste ouverte au dialogue et démontre sa volonté de transparence, plus elle entre dans leur jeu politique de bas étage.
En fait, les opposants sans perspective électorale, voulaient impliquer la Ceni dans un processus de recul dont on connait la suite. Arrêter toutes les procédures en marche et revenir en arrière, à la case départ, pour que la présidentielle n’ait pas lieu cette année. Mais ce n’est pas aussi simple que cela en a l’air, comme il suffit juste de le demander.
Vu que leur mot d’ordre est de persister et de signer, les dialogues et les rencontres avec les opposants s’enchaînent et se ressemblent. Les absents ont toujours tort, comme on dit, mais les présents animés de mauvaise foi, ne font qu’à leur tête. La vielle rengaine revient inlassablement et que de redites sur les choses qu’on sait déjà. Il faut s’attendre à voir défiler toutes litanies du saint durant les prochaines rencontres. Une espace de déballage.
JR.