Les ONG œuvrant dans la protection de l’environnement, les Organisations de la société civile (OSC) malagasy et des regroupements de pêcheurs, montent au créneau pour dénoncer l’inertie des parties prenantes dans la lutte contre la surpêche des thons et des espèces apparentées dans l’océan Indien.
Dans un communiqué diffusé hier par WWF Madagascar, une quinzaine d’organismes fustigent l’absence de mesures de conservation et de gestion (MCG) efficaces. Cette lacune met en péril la reconstitution des stocks de thons, comme c’était le cas de l’albacore de l’océan Indien, victime de surpêche depuis 2015.
Dans ce sens, ces OSC ont interpellé l’Union européenne. « Cette entité est appelée à faire preuve d’un leadership responsable en adhérant à la résolution récemment adoptée par la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI) afin de gérer les stocks de thon tropical de l’océan Indien dans l’intérêt des nombreux autres pays et communautés qui en dépendent », souligne le communiqué.
Ces organismes ont également incité le gouvernement « à défendre les droits des communautés côtières et à collaborer avec d’autres pays pour réclamer la justice océanique et continuer à soutenir la résolution ».
Notons que la résolution de la CTOI, adoptée en février à Mombasa (Kenya), vise à améliorer la gestion des dispositifs de concentration de poissons (DCP) dérivants utilisés par les thoniers senneurs industriels de l’Union européenne, pour attirer les thons.
Ladite résolution, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024, prévoit entre autres une réduction progressive du nombre de DCP dérivants autorisés par navire de 300 à 250 la première année et à 200 jusqu’en 2025. Par ailleurs, une fermeture de 72 jours des DCP dérivants entrera automatiquement en vigueur en 2024, conformément à l’approche de précaution.
Recueillis
par Fahranarison