Art folklorique : Bakomanga souffle ses 30 bougies

« Bakomanga » se retrousse les manches pour célébrer en grande pompe ses 30 ans de scène, au mois d’octobre, dans la capitale tananarivienne. Une occasion également pour cette troupe de Vakodrazana de rendre un vibrant hommage à titre posthume, à sa fondatrice, Mariette Rasoarinala décédée le 2 juillet 2020 des suites d’un accident vasculaire cérébral.

«Cet anniversaire sera fêté autour de quatre temps forts : présentation de la nouvelle création de Bako­manga et d’un film documentaire sur sa riche carrière artistique, exposition-rétros­pective et atelier de danse traditionnelle», confie Imanga Mandimby, qui lance actuellement une campagne de collecte de photographies et de vidéo pour étoffer son fonds d’archives. Un grand spectacle est également pré­vu au mois d’octobre durant lequel, la troupe veut adapter l’art folklorique sous forme de gala sur scène.
Après la tragique disparition de cette icône de la musique et de la danse traditionnelle malagasy, il y a de cela trois ans, ses enfants et les proches de la famille ont repris le flambeau. « Bien que nous ayons traversé une période particulièrement éprouvante, nous n’avons eu de cesse de promouvoir nos valeurs culturelles sur la scène nationale et internationale », a-t-il ajouté.
Mis sur pied à l’orée de 1994 par Mariette Rasoari­nala, le groupe Bakomanga est reconnaissable entre mille par sa puissante tessiture vocale, le vibrato plus précisément, ses effets vestimentaires aux couleurs vives et ses créations profondément ancrées sur le vakodrazana malagasy. Tout au long de sa carrière, en solo ou avec ses différentes formations, la troupe a sillonné l’ensemble du territoire na­tional, mais également les quatre coins du globe.
« Ensemble, nous avons réalisé des centaines de spectacles lors de prestigieux événements culturels en Amérique et au Japon, comme lors de bal poussière dans les brousses les plus enclavées de la Grande île. Je garde de précieux souvenirs de cette femme extraordinaire à chacune des moments passés avec elle », conclut Rojosoa Rasoarimalala, sa fille cadette.

Joachin Michaël

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