Où allons-nous ?

Où va notre société actuelle, très conflictuelle ? Il ne se passe pas une journée sans que des meurtres sordides ne soient relayés dans les médias et sur les réseaux sociaux, comme c’était le cas d’un adjoint au maire.
Si ce n’est pas un assassinat, c’est un suicide. Les publications se sont succédé dernièrement et le pont de Tanjombato est le lieu privilégié des suicidaires. Certains prennent la peine d’écrire un petit mot pour leur famille, d’autres laissent les gens se débrouiller.
D’autres fois, les cambrioleurs et pickpockets s’attaquent à leurs victimes comme s’ils n’avaient aucune famille. Comme si la raison pour laquelle ils font ce qu’ils font, n’est pas pour survivre et faire vivre leur famille. Aucune pitié pour leurs victimes, certains n’hésitent même pas à tuer des enfants pour quelques sous.
Oui, la société se dégrade et malheureusement, la situation n’est pas près de changer. Mais on voit que les citoyens semblent prendre goût à cette ambiance nécrologique. Sur les réseaux sociaux, on voit des publications qui se moquent de la mort. Certains simulent des suicides, d’autres s’amusent à jouer aux morts.
Voilà ce qui reste de la société malagasy. La banalisation de la mort, de la maladie, bref le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Où allons-nous donc ? Où sont nos éducateurs ? Où sont les balises pour le retour du respect et de la vie elle-même ? Serait-ce le seul moyen pour le citoyen d’évacuer sa frustration face aux difficultés quotidiennes ?
Les factures à payer, la famille à nourrir, le stress au travail (si travail il y a), le chômage, justifient-ils un tel comportement ? A cela s’ajoutent les scénarios politiques qui ne cessent de se multiplier en cette période électorale. A qui la faute et où allons-nous ?

T.N

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