Aucune résolution n’a été prise à l’issue de la concertation des exportateurs de vanille qui s’est tenue, hier à Anosy. Le ministre en charge du Commerce, Edgard Razafindravahy a annoncé à la sortie de cette réunion à huis clos que les discussions entre les exportateurs se poursuivront jusqu’à la prise de mesures pérennes pour la filière vanille.
Les exportateurs de vanille sont de nouveau en réunion pour aborder la crise de la vanille jusque-là non maîtrisée. Et cela en dépit des résolutions prises durant la rencontre qui s’est tenue au palais d’Iavoloha, le 9 février dernier. A l’issue de cette rencontre, un délai de 15 jours a été donné aux 88 exportateurs pour l’achat de la vanille malagasy sur le marché. Mais selon le ministre Edgard Razafindravahy, 45 d’entre eux n’ont pu respecter les engagements convenus. Les 43 autres ont procédé à l’achat du produit, mais pas à 100% suivant le quota qu’on leur a accordé dans l’agrément. Le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC) a ainsi annoncé la décision d’octroyer l’agrément d’exportation à d’autres opérateurs. Pour cette fois, les opérateurs concernés doivent être en mesure d’acheter la vanille sur le marché local, puis d’exporter le produit à l’extérieur.
Double crise
On assiste actuellement à une double crise de la filière vanille, selon toujours le ministre du Commerce. « Il y a la crise de l’achat local dans les régions Sava et Analanjirofo. Puis la crise de vente concernant l’exportation de la vanille sur le marché international », a-t-il précisé. L’absence des acheteurs sur le marché de la Sava, pourtant la capitale de la vanille à Madagascar, a d’ailleurs entraîné le mécontentement des producteurs dans cette région la semaine passée.
Edgard Razafindravahy a par ailleurs défendu les mesures prises par l’Etat, censées assainir la filière, telles que la mise en place des prix planchers à 75.000 ariary le kilo pour la vanille verte, et 250 dollars le kilo pour la vanille préparée. « Le marché de la vanille à Madagascar est libre. L’Etat a toutefois la responsabilité de défendre les intérêts des paysans producteurs en mettant en place ce prix planché de 75.000 ariary le kilo », a-t-il ajouté.
Pour rappel, la plateforme SOS vanille réunissant les acteurs de la vanille dans la Sava a contesté la mise en place de ces décisions, y compris la création du Conseil national de la vanille (CNV).
Riana R.
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