Un métier à hauts risques

Une fois de plus, l’exploitant d’un cash point vient de se faire attaquer. Ce type de braquage est devenu très fréquent non seulement dans la capitale mais aussi dans quel­ques grandes villes du pays. Et les cash point en sont les principales victimes. Il est malheureux qu’à chaque fois, ces braquages ont une fin tragique car les braqueurs n’hésitent pas à tirer pour tuer. Ce fut encore le cas la dernière fois.
Bien évidemment, beaucoup se deman­deront pourquoi se déplacer à 6 heures du matin et de surcroît sans escorte alors que la somme transportée n’était pas négligeable. Sans parler de négligence, on aurait pu tout de même prendre le minimum de sécurité. Il est certain que les braqueurs ont préparé leur coup depuis longtemps et qu’ils ont attendu le moment propice pour le réaliser. Il ne faut pas en conclure qu’ils avaient des complices de proximité pour les informer.
Toute bande organisée peut préalablement et facilement identifier les cash point qui ont beaucoup de clients et donc traitent d’énormes sommes d’argent. Pour bien préparer leur coup à l’avance, les bandits peuvent étudier toutes les habitudes et les comportements du personnel du cash point. Et
ils peuvent le faire en toute discrétion. Sher­lock Hol­mes, le grand détective privé des ro­mans, conclurait : «C’est élémentaire, Watson».
D’une manière générale, on ne peut pas interdire aux exploitants de cash point de pratiquer leur métier du fait que ce soit dangereux. Les cash point sont très pratiques et d’une grande aide pour la population qui n’a pas besoin d’approcher le guichet d’une banque avec tous les inconvénients que cela suppose (longue file d’attente …). Donc, comme solution, il faut trouver des moyens pour assurer leur sécu­rité.
Cette sécurité se situe à deux niveaux. Premiè­rement, quand on trans­porte des fonds et se­cundo, quand ils sont installés dans leurs offices. Dans les deux cas, on doit faire appel à des professionnels. Pour garder le bureau de cash point, on peut toujours recourir aux services d’un vigile. Il en existe beaucoup et on pense qu’il y en a pour tous les prix. Le vrai problème se trouve au niveau des transports de fonds.
En effet, tout le mon­de ne peut pas se permettre d’avoir re­cours aux services des grandes entreprises de trans­port de fonds comme celles utilisées par les banques. Or, à un mo­ment où un autre, ces cash point sont obligés de faire transporter des fonds. Donc, c’est un créneau qui pourrait encore être exploité par un investisseur en mal de projet d’investissement. Et leur clientèle ne se limiterait pas aux cash point. Mais pour le moment, exploiter un cash point reste encore un métier à hauts ris­ques.

Aimé Andrianina

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