Marketing olfactif à Madagascar: Apiticaa entre en scène

Le marketing olfactif. Pour faire court, c’est une stratégie qui consiste à promouvoir la vente d’un produit par l’utilisation d’odeurs. Étant donné qu’il est lié à la mémoire, l’odorat peut produire un fort impact sur l’émotion. Et c’est l’un des composants du marketing sensoriel.

Fort de ces “armes olfactives”, la marque malagasy Atipicaa propose une gamme de bien-être et cosmétique à base de vanille et d’autres épices. La marque est issue de l’entreprise mère TanyBio, qui œuvre dans la valorisation des matières premières.

Avec son slogan “créateur d’expérience parfumé et éco responsable”, Atipicaa est née grâce à la passion pour la vanille de Flora Bezamanifary, la CEO de la marque. “La vanille est une épice que j’adore, j’ai aussi une passion pour les produits cosmétiques. J’ai toujours rêvé d’avoir ma propre marque de bien-être, de cosmétique et de parfum. C’est ma manière de mettre en valeur les matières premières à Madagascar” explique-t-elle.

“Mon but c’est d’être l’ambassadrice de cette richesse malagasy mais surtout d’apporter une valeur ajoutée à nos produits et d’arrêter d’importer alors qu’on peut tout faire ici” clame-t-elle.

La gamme de senteurs est composée de la bougie, parfum d’ambiance en spray qu’on peut mettre sur le textile, dans les chambres, dans les toilettes ou dans notre salon et du diffuseur en bâtonnets. Le but étant de proposer des produits sains dans une maison saine, c’est un peu de l’aromathérapie que cette marque essaye de proposer.

Pour l’heure, trois fragrances sont disponibles, “Island dream” qui est composé d’orange-ylang-vanille, “Otropical Blossom” : combava-pêche-vanille. D’autres cock- tails sont en cours de développement à savoir le “ravintsara-men-the-poivrée-vanille”, le “citronnel- le-gingembre-cannelle-katrafay-vanille”, et “mandarine-choco-vanil-le”.

En outre, la gamme cosmétique et bien-être est composée d’huiles de massage, de gommages et de savons. “Nous sommes en train d’étendre les produits en tout ce qui est gommage pour les corps, d’ailleurs je suis en train de travailler sur des nouvelles fragrances pour la fête des mères”, fait savoir Flora.

L’entreprise produit avec des matières premières 100 % malagasy à part la cire végétale qui est importée. Pour l’instant, on ne peut pas encore en produire sur place. Tout le travail se fait dans un laboratoire à Antananarivo avec une équipe 100 % féminine. La marque fait tout, le sourcing, la transformation, la production et l’innovation.

Atipicaa se fournit chez les producteurs et des partenaires qui vendent des huiles essentielles. “Nous sommes très regardants sur la traçabilité de nos partenaires, de savoir comment ils se fournissent les matières premières des huiles essentielles dont on a besoin”, ajoute la CEO.

Les produits sont disponibles sur la page de l’entreprise, à la maison de l’entrepreneuriat à Ambohijatovo, et prochainement dans les différents concepts store à Antananarivo mais aussi à Nosy Be. “On cible les hôtels, les spa, les concepts store, mais aussi les architectes, les agences d’évènementiel pour créer aussi le marketing olfactif aujourd’hui à Madagascar. Je développe aussi l’exportation pour m’exporter à Dubaï, Maurice, La Réunion et en France notamment dans des magasins comme La galerie Lafayette ou Le Bon Marché”, expose l’entrepreneure.

D’après elle, la principale difficulté du marché aujourd’hui, c’est le manque de matériel. “La cire végétale peut être produite à Madagascar, nous avons toutes les matières premières. Mais nous n’avons pas les machines pour faire la fragrance, on est aussi obligés d’importer quelques-unes. Notre but aussi, c’est de convaincre les sociétés d’investisseurs de mettre leur argent ici, pour qu’on puisse se procurer des machines pour faire nous-même notre cire végétale et notre fragrance”.

Atipicaa se positionne comme un exemple à suivre dans le domaine de la production et de la transformation. Son atout réside dans sa capacité à fournir des produits de qualité premium au niveau local et international, à partir de moyens durables.

Tiana Ramanoelina

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