La ministre de la Communication et de la culture (MCC), Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo s’est exprimée sur le cas du journaliste Lola Rasoamaharo, hier à la bibliothèque nationale Anosy. Pour elle, il importe de faire la différence entre délit de presse et délit de droit commun.
L’affaire Lola Rasoamaharo, continue à faire couler beaucoup d’encre. Chacun y va de son commentaire, allant jusqu’à révéler les dessous de son arrestation à caractère politique. Certains avancent même que l’incarcération du journaliste, Lola Rasoamaharo, porte gravement atteinte au droit à l’information et à la liberté d’expression. La ministre de la Communication et de la culture (MCC), Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, a remis les pendules.
« On confond souvent le journalisme et le journaliste et par conséquent le délit de presse et le délit de droit commun », a-t-elle indiqué en marge d’une séance d’information à l’endroit des partenaires du ministère.
D’après elle, le statut des journalistes régi par la loi 2020-006 portant loi sur la communication médiatisée, protège les journalistes en cas d’infractions de presse dans le cadre de leur fonction. En un mot, le délit de presse est dépénalisé, contrairement au délit de droit commun, à l’exemple du vol, impliquant des journalistes
« Si un patron de presse est cité dans des affaires portées devant la Justice, il ne s’agit pas d’un délit de presse », a-t-elle annoncé, soulignant au passage que le Code pénal n’est pas régi par la loi 2020-006.
Statut comme bouclier
« Le statut des journalistes ne doit pas servir de bouclier. Nous, journalistes, pouvons très bien nous retrouver devant la barre », a-t-elle expliqué. Une manière pour elle de dire que l’affaire Lola Rasoamaharo n’a rien à avoir avec le délit de presse. Dans un communiqué, l’OJM a aussi soulevé que Lola Rasoamaharo a été incarcéré sur la base du délit de droit commun qui constitue une infraction pénale, à la grande différence de délit de presse.
Bien que l’on soit en pleine période électorale, la MCC estime que l’application des textes en vigueur ne devrait pas être mise entre parenthèse. « Au contraire, il ne pourrait y avoir aucune dissension si chacun affirme sa volonté à respecter la loi », a-t-elle fait savoir.
La séance d’information d’hier était alors axée sur le partage de la loi 2020-006 portant loi sur la communication médiatisée à l’endroit des partenaires, tels que les corps diplomatiques et la société civile. Plusieurs ambassades ont été représentées, notamment celles de Comores, Norvège, Russie, OIF, sans oublier les membres de la société civile tels que le Rohy, l’ONG Ivorary ou encore Transparency International-Initiative Madagascar (TI-MG).
T.N