Pour des raisons de sécurité, mais aussi afin de maintenir un climat d’apaisement en cette période pré-électorale, le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID) a pris de nouvelles dispositions relatives aux manifestations politiques qui dorénavant doivent être organisées dans des espaces clos, a précisé le ministre Justin Tokely, sur la TVM, hier.
«Ces manifestations sur la voie publique ou dans espaces ouverts comme les marchés, peuvent perturber les activités et la vie de la population, voire bloquer la circulation, outre les raisons sécuritaires», a précisé Justin Tokely.
Ces dispositions sont également conformes à l’ordonnance n° 60-082 du 13 août 1960 relative aux réunions publiques et manifestations sur la voie publique, selon toujours le ministre. « Ces restrictions s’appliquent, entre autres, aux politiciens et partis politiques, qu’ils soient pro ou contre le pouvoir en place », a-t-il expliqué, soulignant également que les présentations de rapport d’activité des députés, peu importe le nom du groupe parlementaire auquel ils sont issus, sont concernés par cette mesure.
Exception
En dépit de ces restrictions, l’exception confirme la règle. C’est le cas des réunions publiques organisées par les responsables étatiques, en l’occurrence les membres de l’Exécutif, premiers responsables dans la réalisation de la Politique générale de l’Etat.
« Compte tenu de l’importance accordée à leur devoir, ces responsables doivent périodiquement rencontrer la population afin de les informer, les écouter et échanger avec eux. Ils ont de ce fait plein droit de réunir la population, peu importe la forme de la manifestation », a fait savoir le ministre.
Cette décision intervient quelques semaines après que les préfets et chefs de district aient reçu des consignes pour le bon déroulement de la célébration de la Journée mondiale des droits des femmes. En effet Certains politiciens ont profité de cet évenement pour organiser des manifestations politiques. C’est pourquoi, le ministère a ordonné aux représentants étatiques à ne plus délivrer des autorisations en la matière.
Tsilaviny Randriamanga