Un malheureux petit point à deux journées de la fin des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations. C’est le bilan des Barea à l’entame de la saison 2023. On comprend donc la démission de Nicolas Dupuis au lendemain de la déculottée prise en deux matches (0-5) face à la Centrafrique. Lui qui parlait de passion et d’intérêt pour expliquer sa décision de ne pas renouveler son contrat avant même la double confrontation.
En tout cas, l’année va être très, très longue pour les férus du ballon rond malagasy. En effet, les deux matches restants sont sans enjeu pour une équipe nationale sans sélectionneur. Il s’agit carrément d’une traversée du désert pour un public qui a l’habitude de vibrer au rythme des qualifications.
Comme son silence l’illustre, la Fédération malagasy de football (FMF) aura certainement du mal à rameuter ce petit monde. D’ailleurs, l’essentiel est ailleurs pour cette équipe qui ne l’est plus que de nom, à quelques mois de l’élection fédérale.
Certains observateurs pensent même que le président par intérim de la FMF aurait définitivement anéanti toute chance de qualification des Barea en conditionnant sa candidature au bilan de l’équipe dirigeante. La course à la présidence de la première du ballon rond expliquerait en effet cette préparation bâclée avant la double confrontation qui fait bondir Nicolas Dupuis de son siège. Sous cet angle, les Barea font partie des dommages collatéraux. Pour un bilan, la troisième place au Championnat d’Afrique des nations paraît en tout cas maigre après la déroute face à la Centrafrique.
Par ailleurs, l’équipe actuelle laissera certainement le soin à son successeur de choisir le futur sélectionneur. En attendant, un intérimaire prendra en main l’équipe. Les spécialistes y voient un technicien national. Et pendant que le Ghana et l’Angola ont en ligne de mire la qualification lors des deux derniers matches, l’intérimaire, lui, aura pour mission de convaincre son futur patron de transformer son bail en contrat long terme…
T. Rasam