Business forum régional: renforcement des investissements directs nationaux

La nécessité de renforcer les politiques d’investissement tant à l’échelle nationale que régionale à l’image des régions Atsinanana, Analanjirofo et Alaotra Mangoro, regorgeant d’atouts et d’opportunités, est un sujet largement débattu, lors de la 2e édition du Business forum régional, qui a débuté hier dans la ville de Toamasina.

Pour améliorer le climat des affaires dans la région Analanjirofo, il est important de renforcer le plan d’action pour une stratégie efficace de rétention des investissements directs nationaux, faisant partie des priorités de l’Economic development board of Madagascar (EDBM), de son programme sur trois ans. Et Business forum régional (BFR) entend mettre en avant ces opportunités d’affaires au niveau régional.
«Nous plaçons l’attraction des Investissements directs étrangers, parmi nos prioritaires, mais principalement des Investis­sements directs nationaux. Car nous savons très bien que le secteur privé local est reconnu comme un acteur essentiel de développement d’un pays. L’idée est aujourd’hui de réunir les conditions nécessaires pour soutenir le secteur privé afin que ceux qui sont déjà installés à Madagascar depuis des décennies, puissent avoir plus d’opportunité de croissance, de diversification, de régionalisation et même d’internationalisation», a avancé Lantosoa Rakoto­malala, la Présidente du conseil d’administration (PCA) de l’EDBM durant la cérémonie d’ouverture du deuxième BFR, hier à Toamasina.

Focus sur trois régions
Cet organisme de promotion des investissements entend descendre dans les régions, à commencer par Alaotra Mano­goro, Analanjirofo et Atsinanana, pour expliquer au secteur privé local la nécessité de bien maîtriser la notion Besoin en fonds d’investissement (BFR), un indicateur important pour la gestion de trésorerie d’une entreprise.
Devant différents acteurs, entre autres des opérateurs économiques, des investisseurs … les autorités dans les trois zones ont présenté les atouts et opportunités de leur région respective dans l’agribusiness, mais également les obstacles au développement des investissements,
Alaotra Mangoro dispose de 188.000 ha de surfaces cultivées, extensibles jusqu’à 200.000 ha, a avancé Guy Ramaro­san­dratana, le gouverneur de la région. Elle produit annuellement 600.000 tonnes de riz et bien d’autres produits, tels que le maïs, les produits maraîchers. La région est également propice au développement des Zones d’émergence industrielle. Et, Lac Alaotra d’une superficie de 20.000 ha pourrait être exploité pour le développement de la pêche durable.
Dans la région Analanjirofo, le gouverneur Marcelin Andriamanantena, a présenté comme atout la production de girofle qui s’étale depuis Maroantsetra dans la partie Nord jusqu’à Vavatenina, au Sud de la région, mais également la production d’algues en plein essor. Dans l’Analanjirofo, près de la moitié des terres cultivables n’est pas encore exploitée, d’après toujours le gouverneur de la région.
Pour sa part, Richard Rafidison, gouverneur de la région Atsinanana a vanté les potentiels miniers de cette partie
Est de la Grande île. Outre la vocation agricole, d’autres opportunités se présentent également dans le secteur du tourisme, l’artisanat et le secteur minier, dans ces trois régions.

Les facteurs de blocage
Parmi les facteurs de blocages de l’investissement, l’absence d’infrastructures. Plusieurs localités dans les trois régions se retrouvent enclavées en raison du mauvais état des routes. Le gouverneur de l’Analanjirofo a également évoqué la surproduction de litchis dans la région en raison du tonnage annuel à l’exportation qui est limité.
«Beaucoup d’opérateurs dans l’Analanjirofo se plaignent de difficultés de commercialisation de leur produit. Nous préconisons l’installation des usines de transformation pour remédier à une telle situation», a-t-il avancé.
La directrice de cabinet auprès de la Présidence de la République, Romy Andrianarisoa, qui a représenté le président de la République, a par ailleurs reconnu que beaucoup reste à faire pour développer des activités économiques dans le pays.
«Le gouvernement reconnaît que les efforts menés jusqu’à présent, n’ont pas été suffisants pour atteindre la croissance souhaitée particulièrement en matière de création d’emploi. Il faut que les actions soient menées et que l’engagement de l’Etat soit renforcé. Aujourd’hui cela consiste par exemple à structurer et renforcer le dialogue avec le privé», a-t-elle annoncé. Avant de conclure que «le Business forum régional doit être le point de départ permettant d’aboutir à une concrétisation, un calendrier spécifique en vue de résultats concrets».

Riana R.

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