Manifestations interdites: le préfet d’Analamanga sort de son silence

La préfecture de police est sortie de son silence et met les points sur les i concernant la décision d’interdiction de certaines manifestations dans la région Analamanga.

Plusieurs partis politiques ont contesté cette disposition. Et pour éclairer leur lanterne, le préfet d’Analamanga, le général Angelo Ravelonarivo, sort de son silence tout en donnant des précisions relatives aux décisions d’interdire la tenue de manifestations à caractère politique dans la capitale, ces dernières semaines. C’est notamment le cas du meeting du parti Tiako i Madagasikara (Tim).

Selon le préfet, ces mesures ont été prises, étant donné que les organisateurs attitrés, n’ont pas déposé une demande d’autorisation préalable.

« Nous sommes encore dans la période précédant la propagande électorale. Il s’agit donc d’un régime d’autorisation, c’est-à-dire que tous ceux qui veulent organiser une manifestation durant cette période, doivent faire une demande d’autorisation préalable, auprès des autorités compétentes », a expliqué hier le général Angelo Ravelonarivo.

Demande d’autorisation
Et le préfet d’Analamanga de souligner qu’il est toujours obligatoire de faire une demande d’autorisation, même dans des espaces clos appartenant à des particuliers. Plus encore, ladite demande doit être visée par tous les représentants des autorités administratives au niveau local, informés à l’avance, entre autres le chef de fokontany et le chef de district.

Or, lors de certaines manifestations comme celle organisée par le Tim à Itaosy il y a quelques jours, cette procédure n’a pas été respectée, d’où la décision d’interdiction. Par contre, le député élu dans le 6e arrondissement, Todisoa Andriamampandry qui a respecté cette disposition lors de la manifestation qu’il a organisée à Ambohimanarina le 23 mars, a obtenu une autorisation.
Selon toujours le préfet, pendant la période de campagne électorale, la liberté de manifester répond à un régime de déclaration préalable qui permet à l’autorité administrative, en cas de menace de trouble à l’ordre public, de prendre un arrêté d’interdiction. Toutefois, l’organisation de manifestation sur la voie publique n’est pas régie par ces deux régimes juridiques, a-t-il martelé tout en soulignant qu’il ne faut pas confondre manifestation publique et manifestation sur la voie publique.
Rapport d’activité
Concernant les présentations des rapports d’activité des députés, le règlement intérieur de l’Assemblée nationale dicte son organisation, a souligné le préfet. Il n’a par ailleurs pas manqué de rappeler que la période de présentation du rapport d’activité ne doit se faire qu’après chaque session ordinaire du Parlement et non durant toute l’année. Une manière pour lui de faire allusion à certains élus qui font usage de cette disposition pour justifier les manifestations politiques qu’ils veulent organiser.

Tsilaviny Randriamanga

Partager sur: