La région Atsinanana représente un atout majeur pour le développement de l’agriculture biologique. Elle compose au moins 70% des zones certifiées biologiques à Madagascar, d’après le Syndicat malagasy de l’agriculture biologique (Symabio). «C’est d’ailleurs la zone qui fournit le plus de produits de rente biologiques destinés à l’exportation, tels que le litchi, le girofle, la vanille et le géranium», a avancé Heriniaina Ramboatiana, président du Symabio.
L’agriculture biologique dans cette partie de l’île devrait accroître dans les trois années à venir à travers un projet visant à mettre en place des territoires agricoles à vocation biologique dans les régions Atsinanana et Alaotra Mangoro. «Le projet sera officialisé durant le salon Biolojika qui aura lieu en juin prochain. L’Agence française de développement et le projet Pôle intégré de croissance ont apporté leur soutien dans sa mise en œuvre», a expliqué à ce propos Heriniaina Ramboatiana.
Ce nouveau projet intégrera plusieurs parties prenantes dont les agriculteurs, les entreprises, les consommateurs et les collectivités rurales. L’objectif est de faciliter la mise en place des zones certifiées bio par des organismes tiers, reconnus sur le marché à l’international et à l’exportation. «Ce sera également l’occasion de mettre en place des territoires SPG ou Système participatif de garantie, où l’autocontrôle par rapport à la règlementation en vigueur sera mis en avant. A travers cette approche, le consommateur sera le contrôleur final et il pourra aller à la rencontre de la production et des producteurs», a enchaîné le président du Symabio.
La formation et l’encadrement des acteurs pour un renforcement de capacités dans toute la production en agroécologie ainsi que la traçabilité des produits feront partie de ce projet. Ce dernier contribuera également au développement de l’agrotourisme dans les territoires concernés. Notons que l’objectif du Symabio avec le ministère de l’Agriculture est de faire 10.000 ha de territoire agricole à vocation biologique dans les trois prochaines années.
Riana R.