Goût de France : la cuisine demande une identité et une évolution

Deux meilleurs ouvriers de France, en l’occurrence chefs Stéphane Collet et Michel Wideham, ainsi que le chef cuisinier et enseignant Cyril Shambert, sont actuellement à Madagascar pour le projet « Un dîner pour des milliers de repas », ce 14 avril au Radisson Blu hôtel à Ambodivona.

Avec chef Jérôme Mar­tens du Radisson Blu et François Maugre­nier, directeur de l’IFM, ils ont animé une rencontre d’échanges, hier à l’Institut français de Madagascar (IFM) Analakely, en adoptant le thème « Terroir de chef, terroir de France, terroir d’excellence ».
« Quand un produit est cultivé sur la terre où l’on est, on pourrait déjà l’appeler ‘‘produit de terroir’’. Le maïs, la pomme de terre, le kiwi ont tous été importés, mais l’important est de connaître et respecter l’Ap­pellation d’origine contrôlée ou AOC. Voici un exemple, tout le monde peut réaliser un camembert, mais la France est le seul producteur du camembert de Normandie, dont le goût est unique en son genre, grâce entre autres à la qualité du lait utilisé, la variété de vache… », a expliqué chef Sté­phane Collet. Ce dernier a également parlé de l’importance de l’évolution dans l’art culinaire. « Nous sommes toujours en perpétuel apprentissage. Les plats traditionnels sont les bases qu’il faut maîtriser. Chaque cuisinier devra, par la suite, ajouter son identité en les déstructurant ou en ajoutant d’autres ingrédients… », a-t-il ajouté.

L’art de la table

De son côté chef Michel Wideham a souligné l’importance de l’art de la table qui fait partie intégrante de la gastronomie. « Il s’applique à plusieurs points, comme le choix de la vaisselle, le couvert, le pliage de la serviette, l’assiette de pain, le nappage, le meuble, la décoration florale, l’ambiance musicale, le service de vin… », a-t-il expliqué.
Durant le projet « Un dîner pour des milliers de repas », ces chefs vont donner un aperçu de l’art de la table. « Nous allons aussi utiliser des ingrédients malagasy pour la gastronomie française », ont-ils ajouté. Les enfants de l’ONG Avotra sont les bénéficiaires du projet.

Holy Danielle

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