Enfants des rues: « Nous endurons les pires conditions de vie »

Des milliers d’enfants se trouvent dans l’obligation de vivre dans la rue à Antananarivo. Ils vivent dans des conditions très difficiles, leur empêchant de jouir de leurs droits fondamentaux et de réaliser leurs rêves.

Pénible. « En un mot, c’est notre vécu dans les rues », ont témoigné des enfants qui sont contraints de vivre et de subvenir à leurs besoins dans la rue. Près de 2.630 enfants se trouvent dans la même situation dans la capitale et ses périphéries, selon le chiffre partagé à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des enfants des rues, qui s’est tenue hier au Stade d’Alarobia.

Parmi eux figurent Vo­lasoa, une fillette de 13 ans qui s’est retrouvée dans la rue depuis deux ans suite à l’incendie de sa petite demeure située aux 67 Ha. « Nous prévoyons à ce moment-là de déménager chez une famille de mon père à Antoho­madinika. Nous n’avons pas pu concrétiser ce projet, car mes parents se sont disputés et séparés. Nous avons fini dans la rue, car ma mère n’a aucun endroit où aller. C’est très difficile d’y vivre, surtout quand il pleut », regrette-t-elle.
Eric, un garçon de 12 ans qui a vécu dans la rue depuis qu’il est né, n’a pas fini de citer les difficultés que lui et sa famille endurent quotidiennement. Maintenant qu’il bénéficie des appuis d’un Centre d’accueil, il espère pouvoir échapper à ces pires conditions une fois qu’il concrétise ses rêves de devenir enseignant.

Plaidoyers
A en juger le nombre d’enfants obligés de vivre dans la rue qui ne cesse d’augmenter, la Plateforme de la société civile pour l’enfance (PFSCE), à travers sa présidente Maria Raha­rinari­vonirina, a saisi cet événement pour relancer les plaidoyers de cette plateforme.

La PFSCE plaide notamment pour une considération particulière des cas des enfants des rues dans la Politique nationale de la protection de l’enfance. Elle relance également son plaidoyer relatif à l’augmentation du budget allouée à ce volet qui se trouve très maigre. Il en est de même pour le budget alloué à la direction de la Protection de l’enfance auprès du ministère de la Population.

Fahranarison

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