Désormais, les Tics sont déployés dans la lutte antiacridienne au niveau national. Le ministère
de l’Agriculture et de l’élevage a signé un accord de partenariat avec l’opérateur Airtel Madagascar, relatif à la mise en place d’un numéro vert permettant d’accélérer la prise de décision.
Le ministère de l’Agriculture et de l’élevage collabore actuellement avec plusieurs partenaires, dont le secteur privé dans le but d’améliorer la lutte et maîtriser les invasions acridiennes. Un partenariat avec l’opérateur en télécommunication, Airtel a été signé hier au siège du ministère de l’Agriculture à Anosy, qui consiste à mettre en place un numéro vert, afin d’accélérer le partage d’information et le processus de signalements dans zones infestées par les criquets.
« Le numéro vert ne sera pas gratuit. Le ministère de l’Agriculture prendra à sa charge les frais de communication à tarif préférentiel de l’ordre de 100 ariary par minute pour les 1.000 cartes SIM octroyées gratuitement par Airtel Madagascar. Ces cartes SIM seront utilisées par différents acteurs dont les agents des centres de lutte antiacridienne, les techniciens du ministère, les gendarmes, les responsables au niveau de la préfecture…, essentiellement ceux qui sont dans les zones rouge», a tenu à expliquer le ministre de l’Agriculture, Harifidy Ramilison.
Pour Airtel Madagasar, son directeur général Eddy Kapuku avance que « cette initiative fait partie de la mise en œuvre de sa politique RSE ». Il a également fait savoir que le partenariat avec le ministère de l’Agriculture pourrait s’étendre à travers le déploiement du service internet permettant de délimiter les zones infestées et d’instaurer un système de traçabilité.
Plusieurs zones infestées dans le Sud
La succession de pluies favorise l’éclosion des œufs de criquets dans plusieurs zones de l’île, notamment dans l’Anosy, Androy, Atsimo Andrefana, Menabe et la partie Sud du Melaky, d’après les détails apportés par le ministre de l’Agriculture et de l’élevage. Les invasions des criquets provoquent essentiellement des dégâts aux cultures de maïs. Le ministre a également avancé que « 6.000 ha de terres ont été traités depuis le début des traitements terrestre en décembre 2022. S’ensuivra le traitement aérien des zones infestées ».
Le Minae a également annoncé plusieurs partenariats à venir dans le cadre de la lutte antiacridienne à Madagascar. La mise en place d’un plan triennal avec la FAO en fait partie, mais également une collaboration avec le ministère de la Santé publique pour un suivi sanitaire des zones traitées.
Riana R.