Campagne avant l’heure. Tel est le constat fait par le KMF/Cnoe, par rapport aux manifestations politiques de ces derniers jours. Dans un communiqué publié hier, l’organisme non gouvernemental a particulièrement cité les membres étatiques suite à leur déplacement dans les régions. Le KMF/Cnoe estime qu’il y a une confusion entre les activités de l’administration et les mouvements politiques, tout en notant que cela ne contribue pas à l’apaisement.
Le groupe réclame que la mesure prise relative à l’interdiction des manifestations politiques dans des lieux publics, devraient s’appliquer envers tout le monde sur un même pied d’égalité. Dans le cas contraire, l’association demande son annulation.
A rappeler que le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation a déjà apporté des précisions sur le sujet. « Les libertés d’opinion et d’expression, de communication, de presse, d’association, de réunion, de circulation, de conscience et de religion, sont garanties à tous et ne peuvent être limitées par le respect des libertés et droits d’autrui et par l’impératif de sauvegarde de l’ordre public, de la dignité nationale et de la sécurité de l’Etat », avait alors rappelé le MID, en reprenant l’article 10 de la Constitution.
Quant aux déplacements présidentiel, la porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, avait déjà souligné que les activités du président de la République s’inscrivent bel et bien dans le cadre de son exercice. « Quand il effectue des déplacements dans les régions, c’est pour répondre aux attentes de la population locale. Il est en plein exercice de son mandat », avait-elle soutenu, vendredi sur les ondes de la radio et télévision nationales.
Rakoto