Depuis l’apparition des taxis-vélo dans la capitale, avec 700 conducteurs recensés, la réparation de bicyclettes est un métier en plein boom le long de la RN1, allant d’Anosy jusqu’à Ampitatafika, en passant par Anosizato, Fasan’ny Karana, Ankadimbahoaka, Isotry et 67 Ha.
Le prix d’un service englobant le serrage de boulons, le gonflage d’un pneu ou le remplacement d’un câble de frein coûte à partir de 500 ariary.
« Mes services dépassent rarement les 3.000 ariary, sauf quand on remplace le jeu de direction qui demande un certain temps », a fait savoir Rivo, un réparateur de vélo du côté d’Alakamisy Fenoarivo. En général, le coût de la main-d’œuvre varie entre 500 et 1.000 ariary. Au quotidien, il reçoit une dizaine de clients qui peuvent atteindre la trentaine le jour du marché.
Selon toujours Rivo, les cyclistes et les taxis-vélo font surtout appel à ses services pour réparer les pneus crevés en cette période des pluies. Comme le coût de la réparation est abordable, à partir de 200 ariary, les clients préfèrent s’en acquitter au lieu d’acheter une nouvelle chambre air.
Le moyen de locomotion la plus utilisée
La bicyclette reste le moyen de locomotion le plus utilisé actuellement, surtout en milieu rural. « Cela s’explique par le faible pouvoir d’achat des ruraux », a fait savoir Rivo. En général, un vélo neuf coûte à partir de 150.000 ariary, le centième du prix d’une moto ou d’une charrette et deux bœufs. Autre avantage, le coût de l’entretien est moindre par rapport aux autres moyens de locomotion.
De par cette tendance, des artisans malagasy se lancent actuellement dans la fabrication de cadre de bicyclette. Les plus renommés opèrent à Arivonimamo, région Itasy. Comme matière première, ils utilisent des tubes en acier galvanisé vendues auprès des brocanteurs et des ferrailleurs d’Ambodin’Isotry. Cela leur permet d’écouler leurs produits à moitié prix. « Une fois montés et peints, ces cadres rivalisent avec les importés », a affirmé Rivo.
Sera R.