Le financement des élections continue de susciter de nombreuses questions. Quel sera le montant de la contribution des Partenaires techniques et financier, au budget prévisionnel de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), déjà revu à la baisse, à hauteur de 141 milliards
d’ariary ?
Des responsables auprès des PTF, ont déjà souligné que leur contribution financière peut prendre plusieurs formes : Assistance technique, transfert de compétence, dotation en matériel… sans préciser pour le moment s’ils vont contribuer au budget de la Ceni d’un montant de 141 milliards d’ariary, à titre de proposition.
A en croire les explications du Représentant résidant adjoint du Pnud à Madagascar, Isidore Agbokou, en marge d’une cérémonie au Novotel Ivandry hier, les discussions encore en cours entre les PTF et le gouvernement, vont déterminer le montant de la contribution du Pnud.
« Nous allons intervenir probablement avec les acteurs de la société civile. Il y a plusieurs formes d’appui, mais nous intervenons là où il y a des gaps et des cibles biens particulières », a-t-il indiqué.
Pour sa part, la Ceni attend également la décision du gouvernement, par rapport à ce budget prévisionnel d’un montant de 141 milliards d’ariary. Ce coût reste cependant inférieur à la norme en termes d’organisation des élections qui nécessite 2,5 dollars par habitant, soit au total 300 milliards d’ariary, une fois multiplié par le nombre de la population.
« Nous avons réduit au maximum les dépenses dans nos calculs, d’autant qu’on utilise l’argent des contribuables », a indiqué le premier vice-président de la Ceni, Andoniaina Andriamalazaray.
Combler le gap
Selon ce responsable, le budget électoral mis à la disposition de la Ceni, devrait être établi dans la Loi de finances rectificative (LFR), qui sera adoptée lors de la prochaine session parlementaire. A noter que dans la Loi de finances initiale (LFI), l’Etat n’a accordé que 45 milliards d’ariary à la Ceni, qui ne représentent même pas la moitié du montant proposé par la commission.
Toutefois, si l’Etat ne peut pas couvrir la totalité des dépenses, soit 140 milliards d’ariary avancés, il devrait toutefois indiquer dans la LFR, sa part de contribution. Et c’est à partir du budget adopté dans la loi de finances que les PTF pourraient apporter leur contribution pour combler le gap.
« Le participation du gouvernement ne devrait pas être inférieure à celle des PTF, sinon il nous sera difficile de bénéficier de leur appui. Personnellement, je pense que si le gouvernement prend en charge jusqu’à 70% des Ressources propres internes (RPI), les PTF pourront prendre en charge les 30% restantes », poursuit Andoniaina Andriamalazaray.
Tsilaviny Randriamanga