« Les enjeux urbains de la ville d’Antananarivo » est le thème d’une rencontre entre les étudiants de l’Institut d’étude politique (IEP) de Madagascar et deux intervenants de marque, en l’occurrence le maire de capitale, Naina Andriantsitohaina et Dr Catherine Fournet-Guérin, professeure des universités en géographie, hier à Ampandrana.
La discussion très animée, a permis d’aborder « Les enjeux urbains de la ville d’Antananarivo » qui doit faire face à des défis titanesques, ces dernières années, à l’exemple de la circulation, l’urbanisme, la voirie, le non acquittement des impôts, la croissance démographique ou encore la migration, entre autres. Le point de vue académique de Dr Catherine Fournet-Guérin et politique de Naina Andriantsitohaina, a été instructif sur la situation des grandes villes en développement comme Antananarivo.
Migration
A entendre la géographe Fournet-Guérin, il s’agit des caractéristiques spécifiques des villes dans les pays en développement. « Elles partagent ces mêmes problèmes », constate-t-elle. Elle souligne que même si la capitale a des problématiques singulières, notamment en termes d’architecture et d’histoire, il n’en demeure pas moins qu’elle n’est pas la seule grande ville du Sud, à faire face à ces divers défis actuellement, à l’instar de la croissance démographique.
Pour sa part, le maire de la capitale, Naina Andriantsitohaina qui, depuis ses trois années à la tête de la capitale, le phénomène migratoire apporte plus de problèmes que de solutions dans la gestion de la ville. Pour y faire face, il a notamment souligné la nécessité de développer les activités économiques dans les communes environnantes d’Antananarivo, d’une part, afin que la population de ces villes ne soit pas obligée de se déplacer à chaque fois dans la capitale et d’autre part, d’améliorer l’accessibilité en matière de transport, à l’image notamment de l’initiative étatique de mettre sur les rails les trains urbains.
Le maire a également révélé que la population de la capitale augmente à toute vitesse chaque année et la majorité des nouveaux venus se trouvent dans les zones où les inégalités sont plus perceptibles. A fortiori, cela a un impact manifeste sur la gestion de la ville.
En tout cas, devant les étudiants en science politique de l’IEP, deux tours d’horloge n’ont pas suffi pour disséquer tous les « maux » de la capitale, nécessitant des travaux d’Hercule auxquels le premier magistrat de la ville a choisi d’affronter sans… trembler.
J.P