Une semaine et une conjoncture politique singulière. La première session ordinaire des deux chambres du Parlement s’ouvrira aujourd’hui. Ce premier rendez-vous de l’année s’annonce tendu, selon les observateurs.
A priori, c’est le moment auquel le gouvernement présente le rapport de ses actions durant l’année écoulée, avant de se projeter pour les mois et années à venir. Sauf que, contexte politique oblige. Cette fois, cette session un peu particulier ne ressemble pas aux autres, surtout que le régime entame la dernière année de son quinquennat. Un moment de vérité, à plus d’un titre.
A l’heure où les regards se tournent vers les élections, le gouvernement défendra, à coup sûr, son bilan en misant sur les réalisations et les travaux accomplis axés sur le développement durable de Madagascar.
Comme en témoignent les reconnaissances obtenues par le chef de l’Etat, que ce soit en matière d’infrastructures ou dans la lutte contre la malnutrition. Cela ne signifie pas que tout a été accompli mais il n’en demeure pas moins que des efforts ont été faits ces quatre dernières années, en dépit d’un contexte international difficile.
Cette session sera aussi déterminante car elle permet à chacun de se positionner politiquement. Si, auparavant, les parlementaires hésitent encore à « choisir » leur camp respectif, dorénavant, ils ne s’en cachent plus en arborant fièrement leur nouvelle couleur politique.
Les derniers soubresauts au sein de la Chambre basse ont d’ailleurs permis de connaître la recomposition d’une nouvelle carte au sein de cette institution. Et le paysage politique se dessine davantage à l’approche des élections. Ce sera aussi l’occasion pour le régime en place de séparer le bon grain de l’ivraie. Il n’est jamais trop tard pour connaître ses vrais amis avant d’affronter les consultations populaires.
Rakoto
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