Reportage sans frontières: les critères de classement ne sont pas fiables », selon la MCC

Deux jours après la publication du classement de Reportage sans frontières (RSF) de la liberté de presse à Madagascar, la ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, s’est prononcée sur ce point.

«Je ne suis plus étonné du classement de Reporters sans frontières (RSF) qui, depuis 2020, sert de caisse de résonnance à l’opposition », déclare la  ministre et porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy, hier, dans l’émission « Tsy ho tompontrano mihono ».
D’après la ministre, les RSF semblent avoir une dent contre le régime, en matière de classement de la liberté de presse. Elle a indiqué que les critères pris en compte par cette entité ne sont pas fiables, à l’instar du contexte économique, rien à avoir avec la liberté de la presse.
Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, a souligné que le RSF a volontairement omis de parler du Code de la communication médiatisée n°2020-006 qui casse les dispositions liberticides de 2016-029, dont l’article 19. « C’est purement et simplement un acte de déni car il s’agit d’une avancée palpable », avance-t-elle.
Dans ses explications, la ministre rappelle que les modifications de la loi n° 2020-006 du 1er septembre 2020, sur la communication médiatisée, consacrent des points importants, telle que la dépénalisation des délits de presse.
« Cette disposition garantit la liberté de la presse. Il y a des avancées ignorées par le RSF», martèle-t-elle. Elle ajoute que le critère sur la polarisation des médias aussi n’est pas fiable.
« Ce n’est pas seulement à Madagascar mais à travers le monde que le clivage gauche et droite existe, à l’exemple des médias en France et aux Etats-Unis. Mais c’est devenu un problème à Madagascar », a-t-elle poursuivi.
S’agissant des patrons de médias, elle a rappelé que les médias appartenant au Président et à la ministre de la Communication, ont été acquis bien avant l’actuel mandat et que, tout comme les anciens présidents, des élus sont aussi propriétaires d’une chaine de radio ou télévision. Mais cela aussi a été omis par le RSF.
« Qu’en est-il des autres médias ? Où se trouve la domination des médias du président et de la ministre de la Communication ? C’est étonnant », s’est-elle insurgée. La ministre a, du reste, noté que la  loi sur l’accès à l’information à caractère publique (LAICP) évoqué aussi par le RSF, ne concerne pas la liberté de presse, mais le grand public. « Pourquoi une loi qui n’a rien à avoir la liberté de presse, a été prise en compte. Tout comme la loi sur le lanceur d’alerte », s’interroge-t-elle. Comme si le RSF, cherche tous les moyens pour dénigrer le régime.

J.P

Partager sur: