Centre d’études diplomatiques: les élites malgaches mises en cause

Les auditeurs de la 19e promotion du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS), portant le nom de Samuel Rakotondrabe, un homme d’affaires malgache et non moins militant nationaliste qui a été fusillé en 1948 par les colons pour avoir soutenu et ravitaillé le MRDM, dénoncent l’inertie des élites malgaches face aux difficultés socio-économiques qu’affronte actuellement le pays. Cela, au cours d’une conférence hier à Androhibe. Pour décrire cette situation, ils ont cité Albert Einstein : « Ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d’agir ».
Selon leurs dires, on observe actuellement des dysfonctionnements, en particulier dans le respect de la loi et la prise de responsabilité. « Certes, nos élites sont là, elles restent trop passives face à la réalité. Or, avec les évènements qui vont se succéder, elles ont le devoir de réagir pour le bien du pays », a indiqué Andry Ravelonarivo, un des auditeurs de la 19e promotion.
« Université Lohataona »
Fort de ce constat, la promotion Samuel Rakotondrabe organise un événement intitulé « Université Lohataona » au Port Academy Centre de Toamasina le 19 mai. Réalisée en collaboration avec le Grand cercle du CEDS, cette conférence-débat sera axée sur l’Etat de droit, la territorialité et la responsabilité des élites malgaches pour les générations futures, « notamment dans leur rôle de guide, d’éducateur et de balise au pouvoir », a fait savoir la 19e promotion du CEDS.

Cet événement réunira des experts et de hauts dignitaires du pays tels que le directeur des études du CEDS, Lova Rasoarahona, le président de l’Université de Toamasina, le docteur Diny Razanakolona, enseignant-formateur du CEDS, Emile Kasy et le vicaire représentant le cardinal Désiré Tsarahazana. « L’objectif est de partager leurs expertises et discuter autour des enjeux et des défis que rencontre Madagascar dans sa quête de développement », a souligné la 19e promotion.

Sera R.

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