A quoi joue la Fédération malgache de foot qui se permet de diviser la prime de performance d’un montant de 500.000 dollars, allouée aux Barea par la Confédération africaine de football (Caf) ? Plus d’un se pose la même question. Les amateurs du ballon rond se sont même étonnés de la longueur des procédures. Des mois après le Chan, l’équipe nationale attend toujours d’être récompensée et s’impatiente de toucher le fruit de ses efforts.
Et, il a fallu que quelques membres de l’équipe nationale ont fait éclater l’affaire sur les réseaux sociaux, pour que la Fédération ait daigné publier une liste de répartition en pensant satisfaire leurs attentes. Loin de là, le mode de partage a dépassé l’entendement. 40% de la somme devait être divisée entre les 34 membres de l’équipe dont 24 joueurs et 10 membres du staff. Les 60% restantes seraient distribués entre les clubs et la Fédération.
Même pas une répartition à part égales 50/50, les membres de l’équipe nationale, n’en revenaient pas, à tel point que cette histoire de prime est devenue une affaire d’Etat. Le président de la République en personne, a interpellé la FMF qui s’est ravisée, pour finalement verser 60% de la prime aux Barea de Madagascar.
C’est bien de partager et d’en faire profiter tout le monde, après tout les clubs et la Fédération, sont également parmi les artisans de ce succès louable de l’équipe nationale, reconnu par l’instance internationale. Mais là n’est pas la question. La Caf n’a jamais indiqué clairement que d’autres personnes en dehors des joueurs, pourraient avoir droit à cette fameuse prime de performance. Si c’est le cas, les Barea n’ont pas fait tout un scandale, d’autant qu’ils n’ont pas été consultés avant de déterminer les quotes-parts. Alors que ce sont eux qui ont tout donné sur le terrain, pour mériter cette prime. «Celui qui tue le crocodile se pare de ses dents », comme le dit le proverbe malgache.
JR.