Alors que le débat sur l’improbable report de la présidentielle est une perte de temps, la Ceni poursuit les préparatifs.
Après Toliara, Ihosy et Fianarantsoa, c’est dans le chef-lieu de la région Vakinankaratra que la délégation conduite par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Arsène Dama, a poursuivi hier les sensibilisations. En déplacement depuis le 5 mai, le groupe mobilise les démembrements de la Ceni, en collaboration avec les représentants étatiques, pour inciter les gens à s’inscrire dans la liste électorale.
Comme l’a souligné le président de la Ceni, lors d’une interview à la presse locale, les trois semaines à venir constituent la dernière ligne droite, pour mobiliser les citoyens ; en vue de la refonte de la liste électorale, d’autant que les potentiels électeurs ont encore jusqu’au 31 mai pour s’inscrire auprès de leur fokontany.
En tout cas, la poursuite des préparatifs sous la houlette de l’organe chargé des élections témoigne, selon une source auprès de cette entité, la détermination de la partie étatique de maintenir la tenue des scrutins présidentiels cette année. Lors de la rencontre à Antsirabe, hier, le numéro un de la Ceni a d’ailleurs assuré que jusqu’ici, c’est toujours le cas.
Pour rappel, lors d’un point de presse à son bureau mardi, la ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Rakotondrazafy, a déjà mis les choses au clair. «Il n’y a absolument rien qui puisse justifier ou légitimer la mise en place d’une transition, à 6 mois de l’élection présidentielle», soutient-elle tout en notant qu’une telle initiative «va à l’encontre de la volonté du peuple malagasy disposant d’un pouvoir souverain et constitutionnel, pour choisir ses dirigeants, pour les 5 années à venir à partir de janvier 2024» et que «cela n’a rien à voir avec la démocratie».
J.P