Transition ou pas transition ? C’est la question qui occupe l’actualité politique ces derniers jours. La rumeur s’est vite répandue, au point d’alerter les différents états-majors politiques et même certains membres du corps diplomatique.
Mais d’où vient donc cette idée d’instauration d’un gouvernement de transition ? C’est l’autre question qui titille aussi les observateurs de la vie politique, et qui reste encore sans réponse. Le fait est que les politiciens, qu’ils soient pro ou contre le régime en place, sont unanimes à rejeter toutes initiatives visant à instaurer une nouvelle transition. Sur un même ton, ils s’accordent à dire que l’heure est à l’organisation de l’élection.
Ces différentes réactions ne sont autres que le reflet de celle de la population qui a tout récemment fait l’expérience de quatre années de transition, après la crise politique de 2009. Pour le commun des Malagasy, une transition n’est autre qu’une sorte de partage de gâteau, qui ne profite qu’à certains politiciens qui n’ont pas l’habitude de se présenter à l’élection. Revenir dans ce système de gouvernance ne profite donc à personne, sauf à ces politiciens habitués de la vieille méthode. D’ailleurs, leur silence face à cette rumeur qui se propage comme une traînée de poudre en dit beaucoup sur leur intention.
L’un des moyens pour contrer cette rumeur est de montrer notre unité pour soutenir le processus électoral en cours. Il faut pour cela remplir notre devoir en tant que citoyen en s’inscrivant dans la liste électorale pour pouvoir participer au vote. Tant que la population soutient solidairement le processus, rien, ni personne ne pourra imposer d’autres alternatives visant à freiner le processus démocratique en cours. Dans de telle situation et dans toutes les démocraties, en effet, seul la voix du peuple compte.
Tsilaviny Randriamanga