Lutte contre la corruption: L. M. Randriamanantenasoa nie toute instrumentalisation de la Justice

L’indépendance de la Justice est un sujet qui fait encore couler beaucoup d’encre, notamment l’ingérence de la politique, tout en prenant en considération l’origine ethnique. Pour la ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, il s’agit d’un faux-débat qui ne devrait pas remettre en cause l’indépendance de la Justice.

«La question de l’ethnicité ou l’appar­tenance politique ne devrait pas se poser,
étant donné que la Justice est une institution indépendante », a indiqué la ministre de la Justice, Landy Mbola­tiana Randriamanan­tena­soa, hier aux 67Ha, en marge de l’installation
des nouveaux magistrats du Pôle anti-corruption (Pac). Elle fait référence aux diverses affaires de corruption, impliquant certaines personnalités politiques.
« La lutte contre la corruption est inscrite dans le 3e Velirano du chef de l’Etat et seule l’application de la loi compte (…). Il n’y a pas de considération politique et ethnique dans la balance de la justice. Nous sommes dans un Etat de droit », explique-t-elle.
Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa défend ainsi son ministère en soulevant clairement l’indépendance des magistrats. « Cette indépendance est garantie par la Constitu­tion et le statut des magistrats », affirme-t-elle.
Femmes magistrates
Six magistrates au sein du Pac ont été installées hier durant la cérémonie honorée par la présence de nombreuses personnalités au sein de la Justice, notamment la ministre de la Justi­ce, la SG, les chefs de Cour et de Juridictions, le Syndicat des magistrats de Madagas­car (SMM) ou en­core l’Ordre des avocats. Les 6 nouveaux membres sont exclusivement composés de femmes magistrates remplaçant les anciens magistrats en fin de mandat ou décédé.
Ainsi, Felanasoa Fer­nan­dine devient présidente de la Juridiction du Premier degré du Pac, si Rojosoa Rakoto­nanahary est nommé Juge et Doyen des juges d’instruction. Vonimbola Lauriane Marie Rakotoman­dimby, Mirana Armelle Raza­findra­tsiety et Harini­rina Henin­tsoa se retrouvent aux postes de Juge et juge d’instruction. Enfin, Baovola Rahetlah est nommé Pro­cureur de la République près la Juridic­tion de Pre­mier degré du Pac. Elle remplace ainsi l’ancien Procu­reur de la Ré­publique décédé.
A souligner qu’il s’agit d’une première vague de nomination car l’appel à candidature ne sera clôturé que le 30 juin.

T.N

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