Franc succès de la vente pour les produits agroécologiques du projet Ambioka, durant l’exposition organisée sur le parvis de l’Hôtel de ville Analakely, en marge de la célébration de la semaine de l’Europe.
Les produits agroécologiques ont encore une faible part sur le marché des légumineuses et des fruits, particulièrement dans la capitale et ses périphéries, alors que la demande ne cesse d’augmenter, selon le constat des exploitants de la filière du projet Ambioka. Ces derniers ont réalisé de belles ventes des fruits et légumes issus de l’agroécologie, durant l’exposition dans le cadre de la semaine de l’Europe, même si leurs prix sont légèrement élevés.
Le prix du kilo de haricots vert est à 3000 ariary, pareil pour les oranges, le prix de poids de cap frais est à 2000 ariary le Kapoaka, les bottes de brède et de salades à 1000 ariary.
«L’agroécologie présente des avantages nutritionnels pour les consommateurs, mais aussi pour la santé du sol. Elle permet également de prévenir la pollution et la contamination des eaux de surfaces et des eaux souterraines. Cette filière est souvent confondue avec l’agriculture biologique qui n’utilise aucun intrant chimique. Dans l’agroécologie, l’usage des intrants chimiques ne doit pas dépasser la dose prescrite pour chaque parcelle de terrain cultivé», explique Manitra Razafimahatratra, l’un des responsables du projet Ambioka, faisant partie du programme Afafi Centre qui accompagne les exploitants ruraux dans les régions Analamanga et Itasy.
Un cahier des charges à respecter
Pour le mode d’exploitation habituelle, un exploitant agricole utilise entre cinq à six kilos d’intrants chimiques pour un are de surface cultivée. Dans l’agroécologie, l’intrant chimique à utiliser pour la même surface, ne doit pas dépasser un kilo suivant le cahier des charges, selon toujours les explications de Manitra Razafimahatratra.
Concernant Ambioka, le projet travaille avec des groupements de paysans totalisant 300 producteurs dans cinquante communes d’Analamanga et Itasy. «La filière se développe déjà dans plusieurs localités, entre autres à Anjeva, Mahereza, Itaosy, Talatamaty, Talata-Volonondry … Les consommateurs peuvent également approcher les points de vente installés dans ces localités», rajoute le responsable du projet.
Ces producteurs ont bénéficié de conseils et d’un accompagnement en collaboration avec l’agri-agence Fert, visant surtout à professionnaliser les filières maraîchage, arboriculture et aviculture. Du coup, ils ont pu mutualiser leur service en mettant en place des magasins d’intrants, points de collecte des légumes et nouant de partenariat avec des collecteurs sur les achats de provende et vaccins pour les poulets…
Riana R.