Santé de la reproduction : une réforme du programme scolaire s’impose

La santé sexuelle et reproductive reste un sujet tabou au niveau du cercle familial, dans les établissements scolaires et la communauté. Les jeunes ne peuvent accéder de ce fait aux bonnes informations et aux services qui leur permettent de se protéger et de prévenir les grossesses précoces…

Mal informés. Les adolescents et jeunes le sont en ce qui concerne la santé de la reproduction. «Pour différentes raisons, le sujet est peu ou pas abordé au niveau de chaque famille. Pareil dans les établissements scolaires où seule l’abstinence sexuelle est véhiculée pour mettre les jeunes à l’abri des maladies sexuellement transmissibles, les grossesses précoces et non désirées ainsi que les mortalités maternelles. Alors que selon les statistiques, des jeunes sont sexuellement actifs dès l’âge de 12 ans, voire moins dans certaines régions. Et au moins, une femme sur trois a accouché avant ses 18 ans», a soulevé Tendry Ram­paraoelina, membre du Forum génération égalité.

C’était hier à l’Hôtel Grégoire à Besarety, au cours de l’atelier de formation sur la «Clarification des valeurs sur la santé de la reproduction», organisé par la Coalition for génération égalité au profit des journalistes membres de l’Association des femmes journalistes de Madagascar (AFJM). Des représentants des jeunes issus de différentes régions ont également bénéficié de la même formation en vue de les informer sur la situation qui prévaut actuellement sur la santé de la reproduction.
Pour inverser la tendance, cette entité entend me­ner un plaidoyer pour l’introduction de l’éducation à la sexualité complète au niveau de la communauté et des établissements scolaires. «Cela se concrétisera par une réforme du programme scolaire pour permettre aux adolescents et jeunes d’avoir les bonnes informations», a ajouté notre source.

Appliquer les Lois
Pour la Coalition for génération égalité, «l’une des solutions pour contourner les obstacles à l’accès des jeunes aux informations et services en matière de santé sexuelle et reproductive consiste à appliquer la Loi 2017-043 sur la santé de la reproduction des jeunes». Elle dispose que les jeunes, quel que soit leur âge, ont le droit de bénéficier des offres de service et d’information sur la santé de la reproduction.

«Les responsables à tous les niveaux sont avisés que les jeunes ont le droit d’être informés et de jouir des services en matière de santé reproductive, en l’occurrence sur la planification familiale. Tous les centres de santé devraient dans ce sens ouvrir leurs portes aux jeunes voulant avoir des informations et services sur la santé de la reproduction et le planning familial», a lancé Tendry Ramparaoelina.

Fahranarison

 

Partager sur: