Industrialisation : le secteur privé s’attend à plus d’actions

Les membres du secteur privé appellent à plus d’actions pour les projets d’industrialisation dans le pays, à l’occasion de l’événement consacré aux journées de programmation industrielle qui a débuté hier au Novotel Ivandry.
Durant sa prise de parole, le président du Syndicat des industries de Madagascar (Sim), Tiana Rasamimanana a noté la lenteur du processus d’industrialisation dans le pays depuis le retour de l’Indépendance. «Après 63 ans d’indépendance, le secteur de l’industrie ne contribue toujours qu’à hauteur de 15% du PIB du pays. Et pourtant, Mada­gascar dispose de presque toutes les matières premières nécessaires pour que tout se fasse dans le pays. Nous sommes curieux de savoir ce qui va se passer. Aussi bien les dirigeants que les opérateurs privés ont la responsabilité dans le développement du pays», a-t-il avancé. Il a toutefois mis l’accent sur la nécessité de concrétiser des projets déjà avancés. «L’initiative est louable, il faut maintenant transformer les essais», rajoute-t-il.
La mise en place de la programmation industrielle constitue l’un des engagements majeurs pris lors des deux semaines de dialogue public/privé (DPP) sur l’industrialisation, organisées en 2022. Ce processus entre dans l’élaboration de la loi sur la programmation industrielle, permettant de fixer un schéma directeur de l’industrialisation à Madagascar.
Les différents problèmes transversaux liés au secteur de l’industrie, mais aussi les solutions adaptées, ont été discutés durant ce DPP. Il s’agit, entre autres, de la nécessité d’autoproduction et d’efficacité énergétique, le projet de concrétisation du crédit-bail et du fonds national pour le développement industriel, l’investissement dans l’innovation, un état des lieux de la fiscalité et de la parafiscalité, ou encore la prise d’initiative pour lever les blocages dans la mise en application des divers lois et règlements.

Riana R.

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