Force est de remarquer que ces derniers temps, la justice populaire gagne à nouveau du terrain. Tolérance zéro envers les voleurs à la tire, à la sauvette… pris sur le fait. Et, gare à ceux qui se font capturer car à coup sûr, ils ne s’en sortiront pas indemnes. D’ailleurs, les malfrats savent qu’ils vont passer un sale moment, au péril même de leur vie. Et dans la majorité des cas, surtout dans des régions éloignées, l’arrestation musclée se termine souvent par un lynchage. La foule en furie se déchaîne sur eux au nom de la vindicte populaire. Un sentiment d’insécurité accru qui résulte de la frustration et la colère de la population, en ces temps durs.
Ce recours à la justice populaire très expéditive, est une forme de défiance vis-à-vis de la justice, selon les analyses des observateurs. Ce qui n’est pas faux, mais il faut aussi prendre en compte plusieurs facteurs liés à la drogue qui aggrave aussi l’insécurité. Le « rôrô » très adductif court les rues.
Quant aux voleurs à main armée, braqueurs des cash points ou des magasins aussi bien en plein jour qu’à la nuit tombée, leur seule chance de s’en sortir vivant est de ne pas tomber nez à nez avec les forces de l’ordre. Prêts à tout pour se défendre quitte à utiliser leurs armes, la majorité d’entre eux en pleine action, sont déjà tombés sous les balles de la police. Comme s’ils signaient leur arrêt de mort.
Pendants ces temps, les voleurs en col blanc et les gros poissons continuent à jouir de leur impunité. La tolérance zéro est un vain mot. Tout est permis sans être pris, en fin de compte. La mise en accusation devant la Haute cour de justice n’est ni fait ni à faire, alors que la fin de mandat des parlementaires se profile déjà à l’horizon. Sous cet angle, les actes de vol et détournement de fonds sont en fin de compte tolérés. L’indulgence.
JR.