Opération de certification foncière massive: le Burundi prend exemple sur Madagascar

Une délégation burundaise est dans nos murs depuis samedi, en vue de s’enquérir de l’expérience malgache. en matière de sécurisation foncière.

Madagascar est classé 3e en Afrique en ma­tière d’Opéra­tion de certification foncière massive (OCFM). La délégation bu­rundaise composée de 13 officiels du gouvernement ainsi que des techniciens du Projet de résilience et de restaura­tion des paysages du Burundi (PRRPB) financé par la Ban­que mondiale et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), est séduite par cette performance. Cette visite a été une occasion de prendre mo­dèle sur l’expérience réussie de Madagascar en matière de restauration de paysages et mise en échelle de la certification foncière.

Après avoir été reçus par le ministre de l’Aménage­ment du territoire et des services fonciers (MATSF), Holder Ramaholimasy et Soja Sesy, coordonnateur national du projet de Crois­sance agricole et de sécurisation foncière (CASEF) à Anosy mardi, les membres de cette délégation ont assisté hier à une cérémonie de remise officielle de certificats fonciers aux habitants d’Antanetibe Mahazaza, district d’Ambohidratrimo. Ils ont constaté de visu le processus, à commencer par la réception de demande, la reconnaissance locale ainsi qu’une distribution de cer­tificat foncier.

Partages d’expériences

Le ministre malagasy en charge du foncier, a aussi profité de cette opportunité pour partager et expliquer les modalités, le processus ainsi que les pratiques adoptées par Madagascar en matière de certification foncière massive. Il a également présenté les résultats obtenus et annoncé le défi et objectif à atteindre.
Odette Kayitesi, coordonnatrice nationale du PRRPB, s’est montrée en­thousiaste. Elle a déclaré que «nous avons vu que nous partageons le même défi et les mêmes opportunités, surtout pour la gestion du secteur foncier. Nous ne pouvons pas sécuriser la population sans sécuriser le foncier puisque nous vivons essentiellement de l’agri­cul­ture et de l’élevage».
«Il nous faut développer les activités sur des terres sécurisées. Nous sommes engagés à persévérer dans ce sens pour le développement de nos deux pays», a conclu cette ancienne ministre de l’Environne­ment, de l’aménagement du territoire et du tourisme, mais aussi ancienne ministre de l’Agriculture et de l’élevage du Burundi.

Arh.

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