Nous sommes au début du mois de juin, et il commence à faire un peu frisquet tôt le matin et à partir de la fin d’après-midi ces derniers jours. Certes, ce n’est pas encore le grand froid. D’ailleurs, il y a moins d’une semaine, les grêlons sont encore tombés et ont ravagé les cultures. Ce qui ne s’est jamais vu en cette période depuis belle lurette, dit-on.
Effectivement, d’habitude le mois de juin, il fait déjà très froid sur les hautes terres et le thermomètre devrait afficher des températures en dessous de 10 degrés. Ce qui n’est pas encore le cas actuellement. Quoi qu’il en soit, on peut avoir une certitude : Les effets du changement climatique sont une réalité à Madagascar.
Ce qui importe maintenant c’est de savoir si ce sera un changement climatique radical. En effet, le cas échéant, il faudra revoir profondément beaucoup de choses. Un changement climatique relativement important affectera beaucoup de secteurs. Alors, faudra-t-il tout revoir ou doit-on s’adapter à la situation ?
En effet, c’est le propre de l’homme : cette capacité à s’adapter. Dans le langage actuel, on parle de capacité de résilience. D’ailleurs, il n’y a rien d’autre à faire : c’est soit s’adapter, soit disparaitre. C’est la loi de la nature. Le changement climatique est un processus irréversible causé par l’homme et auquel l’homme doit aujourd’hui faire face.
En termes d’impacts, entre autres, on pourrait être confronté à de nouvelles saisons culturales, à un calendrier scolaire qui serait complètement bouleversé… et il faut s’y préparer, c’est inéluctable. Mais la question principale est : comment et que faire ? Pour le moment, aucune certitude n’est acquise quant à ce que seront les véritables manifestations de ce changement.
D’ailleurs, on se demande ce qui va se passer à long terme. En ce qui nous concerne, est-ce qu’il va s’agir d’un simple décalage ? On peut, par exemple, envisager que la période de froid va se situer vers la fin de l’année comme cela se passe dans l’hémisphère nord aujourd’hui. A moins que nous n’ayons plus que deux périodes saisonnières bien distinctes : Six mois d’hiver et six mois d’été.
Pour le moment, les seules certitudes que nous avons ne sont pas de nature à nous rassurer. Effectivement, les chercheurs ont déjà annoncé que les cyclones vont être plus forts, les périodes de sécheresse plus intenses et les périodes de froid plus rigoureuses. Autrement dit,
il faut s’attendre à des conditions climatiques plus difficiles. Mais point n’est besoin de s’alarmer. Comme on le dit dans ces cas-là : Qui vivra verra.
Aimé Andrianina