Coopération: visite d’une délégation de l’ONU/Sida au Sénat

Le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa a reçu hier à son bureau au palais de verre Anosy, une délégation du programme des Nations unies sur le VIH/Sida (ONU/Sida) conduite par Anne Muthoni Githuku-Shongwe, directrice de l’équipe d’appui de cette organisation pour les régions de l’Afrique orientale et australe.

Cette visite fait suite au rapport concernant la forte hausse du taux d’incidence du VIH/Sida dans le pays. A l’instar des autres pays du monde, la Grande île devrait atteindre d’ici 2030 les Objectifs du développement durable (ODD), notamment dans le domaine de la santé. Sauf que cela risque d’être compromis au cas où la situation ne s’améliore pas.

Taux d’incidence
L’une des missions d’An­ne Muthoni Githuku-Shongwe est donc de voir avec les autorités malgaches les solutions pour faire baisser ce taux d’incidence du VIH/Sida. Le président du Sénat lui a expliqué les raisons qui seraient à l’origine de cette hausse du taux d’incidence. Selon lui, le tourisme sexuel et le rapport sexuel non protégé de deux personnes de même sexe constituent en partie les raisons de cette forte hausse.
« En tant que représentant des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), les membres du Sénat peuvent apporter leur contribution pour changer la situation notamment au niveau des localités où il y a une forte concentration de touristes. Nous allons collaborer avec les équipes de l’ONU/Sida dans la sensibilisation des habitants », a déclaré Herima­nana Razafimahefa.
Au niveau des textes, les deux parties ont également discuté des améliorations qui pourraient être apportées à la Loi n° 2005-040 sur la lutte contre le VIH/Sida et la protection des droits des personnes vivant avec cette maladie. La cheffe de la délégation de l’ONU/Sida a insisté particulièrement sur la nécessité de renforcer la protection des personnes vivant avec cette maladie face à la discrimination. Il a été également évoqué la nécessité d’élaborer des statistiques fiables par rapport au nombre des personnes atteintes de la maladie afin de faciliter leur traitement.

Tsilaviny Randriamanga

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