Investissement dans le secteur énergie : les opérateurs privés vivement encouragés

L’électrification au niveau national passe par le partenariat public-privé, d’après le ministre de l’Energie et des hydrocarbures, Solo Andriamanampisoa. L’Etat travaille actuellement sur plusieurs réformes pour la libéralisation du secteur énergie dans le pays.

Solo Andriamanam­pi­soa, ministre de l’Ener­gie et des hydrocarbures, a fait appel aux opérateurs privés à investir dans la production d’électricité au niveau national, en marge de l’ouverture de la deuxième édition du Salon de l’électricité, des énergies renouvelable et des hydrocarbures hier au stade Barea. L’Etat travaille actuellement sur la libéralisation du secteur à travers plusieurs réformes des textes réglementaires dans l’optique de garantir la concurrence.
On compte actuellement 5,8 millions de foyers à Madagascar, d’après le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH). Seuls 1,2 million sont abonnés à la Jirama. « Il y a de quoi à faire face à ce vaste marché. Et l’électrification des foyers au niveau national passera inévitablement par le déploiement des micro-réseaux ou des nanoréseaux », à en croire le ministre de l’Ener­gie et des hydrocarbures.

Plusieurs réformes en cours
Pour ce faire, plusieurs réformes sont en cours dans la réglementation du secteur énergie dans le pays. Le ministre a notamment avancé le renforcement de l’Agence de développement de l’électrification rurale (Ader), la réforme du code de l’électricité, ou encore le renforcement de l’Autorité de régulation de l’électricité. Solo Andriamanampisoa a également fait appel aux Partenaires techniques et fi­nanciers (PTF) de Mada­gas­car pour permettre aux opérateurs de saisir le marché existant. « L’électrification ne devrait pas être un business interne. Tous les opérateurs doivent pouvoir y investir », a-t-il avancé.
Au niveau du ministère, plusieurs marchés sont en cours actuellement dont l’électrification de 500 centres de santé de base (CSB) au niveau national. Des appels à projets sont aussi prévus à travers la mise en œuvre du projet DCIM (Digital and energy connectivity for inc­lusion in Madagascar) financé par la Banque mondiale à hauteur de 400 millions de dollars dont 200 millions de dollars seront consacrés à l’électrification rurale.

Le gaz reste un produit de luxe
Solo Andriamanampisoa a aussi abordé le cas de la consommation de gaz dans le pays qui reste minime car il s’agit d’un produit de luxe à Madagascar. Il a annoncé pour l’occasion, que l’Etat travaille dans la libéralisation du marché du gaz afin de démocratiser sa consommation. L’objectif étant de promouvoir l’énergie propre pour mieux préserver la forêt, étant donné que pour l’heure, le charbon de bois reste le principal combustible utilisé par les foyers malgaches.
A Madagascar, le prix du kilo du gaz est de près de 2 euros contre 90 cents dans d’autres pays. Le ministre de l’Energie a pris l’exemple du Gabon où la consommation de gaz pour chaque foyer est de 24 kilos par an, contre 400 grammes par foyer par an à Madagascar.

Riana R.

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