Des améliorations à apporter. Telle est la première conclusion que l’on pourrait tirer des résultats
de l’audit des fichiers électoraux, présentés hier au siège de la Commission électorale nationale
indépendante (Ceni) à Alarobia.
Sur les 10.678.852 électeurs inscrits dans la liste électorale jusqu’au 5 juin, 29.144 présumés doublons et 57.012 anomalies, c’est-à-dire des erreurs ou omissions, ont été détectés. Il s’agit, pour la plupart, d’électeurs ayant des numéros de Carte nationale d’identité (CNI), des noms et prénoms, des dates de naissance, ou encore des noms de parents, identiques.
«Ces doublons pourraient être dus au changement de domicile au cours de l’opération de recensement des électeurs ou autres. Nous avons déjà tenu compte de ces erreurs dans notre observation, afin de les corriger le plus vite possible», déclare le président de la Ceni, Arsène Dama.
Recommandations
Pour rappel, l’audit a été réalisé par des experts nationaux issus du parti Tiako i Madagasikara (Tim), du Mouvement de solidarité chrétienne pour la Nation (HFKF) ainsi que des représentants de la société civile.
Et, ces experts ont émis des observations et recommandations. Ils ont insisté sur la nécessité de renforcer la sécurisation des données liées à la liste électorale, en plus de la correction des anomalies trouvées. Le comité ad hoc pour l’audit de la liste électorale ainsi que la Ceni, a promis de mettre en œuvre les recommandations. Les acteurs politiques ayant assisté à la présentation ont affirmé que cet audit a levé en partie le doute par rapport au processus.
Désaccord
Toutefois, dans une déclaration commune quelques partis politiques, en l’occurrence l’Ampela Manao politika, le Malagasy Miara-Miainga (MMM), le Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM) ainsi que le Malagasy Tonga Saina (MTS), ont manifesté leur désaccord sur la manière dont a été réalisée la refonte de la liste électorale.
Ils affirment que la refonte a été réalisée en violation des textes électoraux avec un nombre d’électeurs significativement inférieur à la prévision. Ces partis politiques ont également indiqué que le calendrier de la refonte aurait été violé. A titre d’exemple, ils ont cité l’arrêtage définitif de la liste électorale qui, au lieu du 10 juin, a été repoussée vers la fin du mois.
Tsilaviny Randriamanga