Le conseil d’administration de la Banque mondiale vient approuver hier, un financement d’un montant de 100 millions de dollars pour soutenir les réformes et la relance économique
à Madagascar.
La Banque mondiale octroie ce financement au gouvernement malgache, pour «Libérer les moteurs d’une croissance inclusive et résiliente», tel qu’indiqué dans son communiqué publié hier. L’objectif est d’améliorer la transparence et la stabilité macro-budgétaire du pays, la concurrence sur les marchés et la gouvernance d’entreprise dans les secteurs de l’énergie, des télécommunications et de l’exploitation minière.
Selon la Banque mondiale, les faiblesses persistantes dans la gouvernance, la faible accumulation de capital humain et physique, ainsi que la lenteur des progrès de la transformation économique, sont à l’origine de la faible croissance et la forte pauvreté dans le pays depuis des décennies. Les aléas climatiques fréquents et la pandémie de Covid-19, ont également ralenti la croissance dans le pays.
L’opération, la première d’une série destinée à soutenir les politiques de développement (DPO), s’appuie sur deux piliers. D’abord le renforcement de la gouvernance et des cadres macro-budgétaires, notamment par le biais d’une gestion fiscale ingénieuse face au climat et d’une gestion décentralisée. Puis l’amélioration de l’environnement propice aux investissements et à approfondir les réformes structurelles dans les secteurs d’infrastructure essentiels, notamment l’exploitation minière, l’énergie et la connectivité numérique.
D’après Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar, «Madagascar doit augmenter considérablement son potentiel de croissance et attirer de nouveaux investissements dans les secteurs susceptibles de stimuler la transformation structurelle. Grâce à ce programme, le gouvernement a pris les premières mesures pour mettre en œuvre des réformes attendues depuis longtemps en améliorant la compétitivité et la transparence dans le secteur minier, et en favorisant les secteurs de croissance tels que l’énergie et le numérique. Le maintien de ces réformes dans le temps permettra au pays de sortir du piège de la pauvreté».
Réformes dans trois secteurs stratégiques
Conformément au cadre de partenariat pays de la Banque mondiale, le DPO soutient plusieurs mesures de réformes essentielles récemment adoptées par le gouvernement, notamment en faveur de la Jirama, relatives aux accords d’achat d’électricité. Cette mesure devrait permettre à la société d’Etat de s’orienter vers la production des énergies renouvelables tout en élargissant la participation privée.
La levée de la suspension de délivrance de permis miniers et des exportations d’or, pour permettre au pays de mieux saisir les opportunités de croissance, fait également partie des réformes appuyées par la Banque mondiale. Il en est de même pour l’appui aux investissements compétitifs dans l’infrastructure numérique, afin de rendre les services à large bande plus abordables.
Riana R.