« Une charte de bonne conduite pour les candidats à l’élection présidentielle ». Le titre paraît normal pour un texte qui se veut être une balise pour ceux qui veulent se présenter dans la course à la Magistrature suprême. Mais lorsqu’on y réfléchit, une telle charte a-t-elle des raisons d’être ? Bien que les détails du projet ne soient pas encore révélés pour l’heure au grand public, l’on sait qu’il aura pour objectif de rendre les candidats plus responsables et intègres. Cela parait difficile à comprendre étant donné que parmi les personnes concernées par cette charte figure celui ou celle qui va diriger le pays demain. Il est donc impensable qu’une personne ayant une telle ambition soit quelqu’un d’irresponsable, à tel point qu’il faut un texte pour lui dicter le comportement qu’il doit avoir.
Cependant, la situation en cette période qui s’apparente à une forme de précampagne, semble justifier de plus en plus la nécessité de mettre en place une telle charte. Alors qu’ils ne sont encore que des pressentis candidats à ce scrutin, certains politiciens affichent déjà leur irresponsabilité en foulant aux pieds les textes en vigueur. Parmi ces textes bafoués figure celui régissant les manifestations publiques. A quelques mois de la période prévue pour la tenue du scrutin, cette Loi a été transgressée à maintes reprises par certains qui se croient au-dessus de la Loi.
Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres irrégularités observées en cette période qui précède l’élection. Si certains pressentis candidats sont capables de telles irrégularités maintenant, qu’est-ce qui pourrait les empêcher d’en faire de même pendant la période de campagne électorale officielle ? Outre la Charte de bonne conduite élaborée actuellement, il serait donc mieux de réfléchir sur la mise en place d’un autre texte qui pourrait avoir plus de pouvoir afin de mieux cadrer les participants à ce scrutin.
Tsilaviny Randriamanga
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