Pas de délestage depuis lundi, du moins sur le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), tel que les responsables de la Jirama l’ont promis récemment, suite à l’approvisionnement (à la régulière) en fuel lourd de la réserve de la société d’Etat. Les délestages auraient donc pris fin, « officiellement », samedi dernier. Rien à dire, sinon qu’il était temps pour tous les abonnés dont le gagne-pain quotidien est conditionné à 100% à l’utilisation du courant électrique, de pouvoir enfin vaquer tranquillement à leurs occupations quotidiennes, mais attention !
Il ne faut surtout pas crier victoire trop vite, sachant que deux journées sans coupure de courant, au mieux une semaine, ne signifie nullement que ce sera définitivement le cas. Et pour cause. Ce n’est pas la première fois que ce genre de promesse a été annoncé, et des circonstances soi-disant indépendantes de la volonté de la Jirama ont toujours surgi pour obstruer son engagement visant à mettre fin aux délestages.
Pour dire que les abonnés de la Jirama restent malgré eux, toujours réticents face à cette « officialisation » de la fin des délestages, se contentant pour l’heure « d’observer » en se fiant uniquement à cet approvisionnement à la régulière de fuel lourd de la société, rien de plus. Et en prenant comme base la date du lundi 11 juin 2023, jour officiel où il n’y a pas eu délestage, cela fait donc trois journées consécutives que les clients ont vécu sans coupure intempestive de courant.
Et la question qui se pose maintenant pour les abonnés est de savoir si cette dernière promesse ne va pas, comme celles d’avant, fondre comme neige au soleil. En d’autres termes, l’approvisionnement en fuel lourd va-t-il se faire de façon permanente, pour que la Jirama ne soit plus obligée de se justifier avec des motifs saugrenus, genre élagage d’arbres ?
Car si tel sera réellement le cas, il n’y a pratiquement plus rien à rajouter, sinon « Un grand bravo pour les responsables ».
Elia R.