Double nationalité du président: un faux débat, selon Lalatiana Rakotondrazafy

A quelques mois de l’élection présidentielle, l’opposition cherche tous les moyens pour empêcher le président Andry Rajoelina, de se présenter pour un second mandat. Depuis mardi, le décret publié dans le Journal officiel de la République française, octroyant la nationalité française au chef de l’Etat et à sa famille, circule sur les réseaux sociaux.

Selon les détracteurs du régime en place, en l’occurrence les opposants, cette double nationalité dev­rait constituer un critère de non éligibilité. Pour l’heure, le chef de l’Etat actuellement en mission à Genève, n’a pas réagi. Par contre, brève réaction de la ministre de la Communication et de la culture, Lalatiana Rakotondra­za­fy hier en marge d’un événement au Canal Olympia Iarivo, en soulignant qu’il s’agit d’un faux débat.
«C’est un faux débat qui n’a pas lieu d’être, d’autant plus qu’il n’existe aucune loi justifiant de telles affirmations. Juri­diquement donc, les faits reprochés sont infondés», a déclaré Lalatiana Rakotondra­zafy.

Conditions d’éligibilité
A noter que les conditions d’éligibilité à l’élection présidentielle, sont déjà inscrites noir sur blanc dans l’article 46 de la Consti­tu­tion. Parmi ces conditions, le fait d’être de nationalité malagasy. Toute­fois, aucune précision sur cette double nationalité n’est mentionnée dans cet article 46, vis-à-vis des candidats con­cernés et pareil dans la Loi organique n°2018-009 re­lative à l’élection du président de la République.
La possession d’une autre nationalité en plus, n’a pas été considérée comme critère d’inéligibilité durant les différentes élections présidentielles. C’était déjà le cas lors de la dernière élection en 2018, alors que le président Andry Rajoelina a déjà obtenu la nationalité française depuis 2014, conformément au décret publié dans le Journal officiel de la République française.
A noter qu’Andry Rajoe­li­na n’est pas le seul candidat à la présidentielle à avoir possédé la nationalité française lors de la dernière élection. D’au­tres candidats et anciens présidents, ont déjà acquis cette nationalité, bien avant lui.

Rakoto

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