La reprise du tourisme à Madagascar est sur la bonne voie, selon les acteurs dans le secteur, lors de la cérémonie d’ouverture de la 9e édition du salon International Tourism Fair Madagascar (ITM), hier au Centre de conférences international d’Ivato (CCI). Les indicateurs sont au vert après deux années de crise.
L’ITM fait son grand retour, annonçant également dans ce sens la reprise des activités touristiques. 400 exposants issus de multiples secteurs sont présents à ce salon de quatre jours, dédié à la promotion de la destination Madagascar.
Cette année, l’objectif est d’égaler le record de 400.000 arrivées touristiques, réalisé en 2019, d’après le ministre du Tourisme, Joël Randriamandranto. Ce dernier confirme que la Grande île est sur la bonne voie, à en juger le nombre des arrivées internationales enregistrées, depuis le début de l’année.
Cependant, certains opérateurs préfèrent rester prudents. D’après Tojosoa Razafimahefa, vice-président du conseil d’administration de la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM), «Les activités réalisées durant le premier semestre, ne permettent pas encore de confirmer cette reprise». La haute saison qui commence dans quelques semaines, reste le plus grand marché de Madagascar, même si tous les acteurs du secteur misent beaucoup sur la dessaisonalisation du tourisme dans le pays, permettant de proposer des offres aux touristes à n’importe quelle période de l’année.
Les indicateurs enregistrés jusqu’à présent, sont toutefois prometteurs, d’après toujours le vice PCA de la CTM. «On constate une hausse de demande de réservation auprès des agences de voyage et des tour-opérateurs, également une augmentation de la fréquentation des touristes qui ne passent pas par les agences pour voyager à Madagascar. Ce type de touristes représente deux tiers des arrivées dans le pays», note-t-il.
Net regain de confiance
A en croire les acteurs dans le secteur, les indicateurs sont au vert, après deux années de crise qui ont mis à terre le tourisme malgache. Mais comme 2023 est une année électorale, les opérateurs ont préféré s’abstenir de tout commentaire sur l’éventualité d’une crise pré ou postélectorale.
«Le regain de la confiance des touristes, résulte d’un important travail. Il faut entre 5 à 15 ans pour y arriver», souligne Tojosoa Razafimahefa qui a aussi tenu à préciser que 60% des arrivées touristiques à Madagascar sont enregistrées durant le second semestre de l’année.
Toujours dans le même registre, les opérateurs n’ont pas aussi manqué de soulever plusieurs points à améliorer, notamment les vols domestiques qui assureront le déplacement des voyageurs dans les différents sites touristiques. Le prix des billets d’avion reste également élevé pour la destination Madagascar. Tojosoa Razafimahefa a pris l’exemple d’un séjour de cinq jours tout compris vers un pays du Maghreb qui est l’équivalent du prix d’un billet aller-retour Paris-Antananarivo.
Riana R.