Le ministère de l’Artisanat et des Métiers (Mam), vient de nouer un partenariat avec la Welt Hunger Hilfe (WHH) afin d’identifier, recenser, former et professionnaliser des artisans qui utilisent un matériel de récupération.
Les cartons, les plastiques, les papiers, tout ce qui ne sert plus et dont on souhaite s’en débarrasser, peuvent devenir une ressource pour d’autres, notamment pour les artisans. Cela contribue aussi à réduire la pression sur les ressources naturelles qui sont malheureusement de plus en plus limitées.
D’après Sophie Ratsiraka, ministre de l’Artisanat et des Métiers, de multiples partenariats ont déjà été établis dans cette optique. «Les plastiques combinés avec du sable peuvent servir de matière première dans la fabrication de pavés autobloquants. La récupération des restes d’huile de la société Hita
de Toamasina par exemple, permet de donner des matières premières aux fabricants de savon artisanaux. La Socota peut fournir près de 200 tonnes par an de chutes de tissus que les artisans peuvent récupérer pour en faire des tapis et d’autres articles… D’autres accords ont également été établis avec Ambatovy, QMM et quelques entreprises franches», a-t-elle fait savoir.
«D’ailleurs, jusque-là, nous avons recensé près de deux millions d’artisans. Ce nombre est sûrement appelé à augmenter étant donné que de plus en plus de personnes s’intéressent au recyclage», a-t-elle ajouté.
Selon Virginia Careri, chef d’antenne de WHH dans l’Atsimo Andrefana, «aujourd’hui, ce que l’on appelle déchets se transforment en ressources pour des artisans. D’un côté
pour la protection de l’environnement par une gestion plus efficace des déchets existants mais en même temps pour soutenir l’économie locale par la création d’activités génératrices de revenus».
Si le ministère a déjà organisé des expositions mettant en valeur les produits recyclés, WHH est allée jusqu’à ouvrir à Toliara un musée du recyclage, entièrement dédié à la récupération des ressources.
Le projet vise non seulement à la gestion efficace des déchets, mais aussi à soutenir les artisanats écologiques. «Ne jetons pas les choses que nous pouvons encore utiliser car le propre de l’artisan a cette particularité de ne rien jeter, de rien perdre, mais de créer car tout se transforme en un tour de main», conclut la ministre Sophie Ratsiraka.
Arh.