Les coupures d’électricité s’intensifient sur le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). En plus du disfonctionnement signalé depuis mercredi au niveau de la centrale hydroélectrique d’Andekaleka, l’étiage met à mal la production d’électricité.
Les photos du barrage hydroélectrique publiées par la Jirama sur sa page facebook « Jirama Ofisialy » dans la soirée du jeudi, montrent un bassin presque asséché. « La hauteur de l’eau au niveau du barrage à Andekaleka est très bas, comme on peut le voir sur ses photos et vidéos. Le débit d’eau est de 31 m3 par seconde alors qu’il était de 46 m3 par seconde à la même période l’année dernière », explique la Jirama. Elle fait part également d’un « retard d’approvisionnement en fuel venant de Toamasina à cause de perturbations de la circulation au niveau de Mandraka sur la RN 2, mercredi dernier ».
La fin du calvaire n’est pas pour demain. Les délestages tournants pour Antananarivo et ses environs, restent effectifs, selon la Jirama. Elle continue d’informer les abonnés affectés par le délestage tournant dans plusieurs quartiers d’Antananarivo et ses environs. Depuis hier, les coupures sont survenues depuis le début de la matinée et durent en moyenne trois heures.
Quid des projets à long terme ?
L’ensemble des unités de production d’électricité de la Jirama dont les centrales hydroélectriques fournissent 214 MW sur les 415 MW de puissance installée sur le Ria. Les 180 autres MW proviennent des centrales thermiques et 42 MW des centrales solaires. Mais avec la baisse du régime au niveau des centrales hydroélectriques, la Jirama semble se trouver une fois encore face à des difficultés, pour booster la production dans les centrales thermiques.
A court, moyen ou à long termes, des solutions avaient déjà été annoncées par les autorités et les têtes pensantes de la Jirama pour remédier aux délestages. Parmi elles, la mise en place de centrales solaires dans une trentaine de districts, ou encore la construction d’autres barrages hydroélectriques comme Sahofika et Volobe 2.
Et la Jirama se veut rassurante en indiquant « comme solution, des projets à long terme se focalisant sur l’exploitation des énergies renouvelables telles que : la construction de centrales solaires dans 32 districts, de 46 autres centrales hydroélectriques ».
Pour le Ria en particulier, le projet en cours de réalisation consiste à augmenter à 105 MW la production d’électricité à Ambohimanambola, avec l’installation d’une centrale thermique composé de sept moteurs de 15 MW chacun fonctionnant au fuel. Selon les précisions du ministère de l’Energie et des hydrocarbures (MEH), les travaux ont déjà commencé il y a environ six mois. Si tout va bien, la nouvelle centrale injectera des MW supplémentaires sur le Ria, avant la fin de l’année.
Arh.