Lutte contre la désertification: 51.568 km2 sont des zones prioritaires

30,24% de la superficie de Madagascar sont des terres dégradées ou désertifiées, a fait savoir le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), lors de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse (JMLDS), hier.

28,76% de ces terres, soit 51.568 km2, sont des zones d’action prioritaires de restauration, dont les 2/3 se trouvent dans les régions de l’Atsimo Andrefana, Mena­be et Melaky. Sur les hautes terres, 10 tonnes/hectare de sols sont perdues chaque année à travers des pentes non protégées des terres cultivées.
Le feu, la déforestation et la dégradation des forêts ainsi que l’utilisation des terres sont cités comme étant les principales sources de cette détérioration. Entre 2017 et 2021, le feu a ravagé en moyenne 5 millions d’hectares de brousses et de forêts.

JMLDS
Ayant ratifié en 1996 la convention-cadre des Nations unies de lutte contre la désertification et la sécheresse, Madagascar a choisi de célébrer la JMLDS dans la commune rurale de Tanan­dava, district d’Amboasary (Anosy), sous le thème « Femme, sa terre, ses droits ». Anosy fait partie des régions les plus touchées par les problèmes de la désertification et la sècheresse. « Investir dans l’égalité d’accès des femmes à la terre et aux biens qui lui sont liés, c’est investir directement dans leur avenir et dans l’avenir de l’humanité », a indiqué le secrétaire général du Medd, Mamitiana An­dria­­man­jato, à cette célébration.

La célébration est ainsi orientée vers la restauration des terres dégradées à travers la mise en place de la ceinture verte dans le sud de Madagascar, en mobilisant des femmes en tant qu’acteurs potentiels de la restauration des terres dégradées.

A sa première phase, la ceinture verte consiste à mettre en place 3.000 ha de fixation de dune, 168 km de brise-vent, 1.500 ha de reboisement à grande échelle, restauration en amont des sources de 850 ha, 10 pépinières permanentes et 20 pépinières temporaires. Elle se fera à travers la mobilisation des mains-d’œuvre locales afin de contribuer directement à la promotion de la sécurité alimentaire dans le sud.

Sera R.

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